samedi 26 décembre 2009
A l'année prochaine....
Un petit brin de vacances loin de la toile.... Bonne fin d’année et à bientôt...
vendredi 25 décembre 2009
Noël..... 2
C’est l’histoire d’un jeune homme un peu bizarre qui n’est pas né le 25 décembre, pas en l’an zéro, d’une mère probablement très ordinaire et d’un père comme les autres, qui n'a pas vécu dans la ville de Nazareth qui, à l’époque, n’existait pas, dont l’histoire ne fut véritablement narrée que deux siècles après sa mort, définitive, la mort, comme pour chacun de nous, et dont, pourtant, tous ces siècles après, on continue, contre toute logique, de nous faire croire qu’il serait digne d’être fêté chaque année.....
jeudi 24 décembre 2009
Noël!!!...
C’est Noël!!!... Si je m’écoutais, si j’avais vraiment du courage, il y a longtemps qu’on ne fêterait plus noël chez nous... Cette fête catho et cocacolesque, ce jour de gloire du commerce, ce grand soir de l’empiffrage cafardeux, ce dévoiement indigne du solstice depuis la nuit des temps célébré... Mais allez résister aux yeux de vos enfants....
mercredi 23 décembre 2009
Fourmi....
Je chantais, ne vous déplaise.... Vous chantiez?.., j’en suis fort aise.. et bien dansez, maintenant!... Le secours populaire, les restos du coeur, emmaüs,..... toutes ces asso n’en peuvent mais... Si les gens sont à la rue, si des “SDF” meurent en hiver, c’est à jamais de leur faute... Ils chantaient, ces cons, au temps chaud, nous en sommes fort aise.. Qu’ils dansent, maintenant.... La Fontaine, c’est bien une partie de “l’identité française”, non?....
mardi 22 décembre 2009
L’actualité 2
Arbeit macht frei.... Cette devise présidait à l’entrée du camp d’Auschwitz.... Elle a été volée dans la nuit du 17 au 18/12/2009... Les autorités polonaises privilégient la piste néo-nazie... C’est bizarre comme idée... Arbeit macht frei (le travail rend libre), ça pourrait être la devise de beaucoup de dirigeants européens et de beaucoup de partis libéraux, aujourd’hui.... Mais ce n’est en rien drôle et les Polonais ont sûrement raison, hélas... Comme ont certainement raison les anciens déportés qui soupçonnent une tentative d’éliminer jusqu’à la dernière trace des camps, au nom du négationisme....
lundi 21 décembre 2009
L’actualité 1
Un homme de 54 ans vient d’être libéré aux États-Unis après 35 ans de prison..... pour rien.... Il a été reconnu innocent. Grâce à des tests ADN.. Les États-Unis sont un pays formidable.... On se réjouit pour le brave homme dont la vie est..... Est quoi? Foutue?... Gâchée?... Saccagée?... Anéantie?... Vous avez quoi? Ce type est noir.... Personne n’en parle comme ça... Pourtant, je suis certain que c’est un facteur important dans l’affaire.... Si ce type n’avait pas été noir? Les États-Unis ne sont pas un pays formidable... Il n’y est pas équivalent d’être noir ou non....
Si, dans dix ans, les femmes noires états-uniennes décident de porter une burqa, je suppose qu’il y aura, là-bas, ici, tout plein de démocrates irréprochables pour protester contre le côté absolument intolérable de cette tenue, ce qu’elle signifie de sacrifice volontaire intolérable, de négation de l’égalité entre hommes et femmes.... On protestera.. Qu’avons-nous fait pendant les 35 ans qui viennent de s’écouler contre la ségrégation évidente des noirs aux États-Unis?..... Et, en France, contre la ségrégation insupportable des “beurs”?...
Si, dans dix ans, les femmes noires états-uniennes décident de porter une burqa, je suppose qu’il y aura, là-bas, ici, tout plein de démocrates irréprochables pour protester contre le côté absolument intolérable de cette tenue, ce qu’elle signifie de sacrifice volontaire intolérable, de négation de l’égalité entre hommes et femmes.... On protestera.. Qu’avons-nous fait pendant les 35 ans qui viennent de s’écouler contre la ségrégation évidente des noirs aux États-Unis?..... Et, en France, contre la ségrégation insupportable des “beurs”?...
dimanche 20 décembre 2009
tabac
Ah bah, ça y est... on l’avait dit.. c’est fait... Les terrasses des cafés sont infréquentables.. Y’a que des fumeurs... Vous rendez compte? Foutez-moi ça dehors!... Fumer, quelle horreur!.. Vade retro... On le savait qu’on en arriverait à une interdiction définitive... C’est vrai, fumer, c’est absolument intolérable... Moi, je crois qu’on devrait carrément les tuer.... De toute façon, ils sont morts. Demain, hein!... Si on les arrête pas, ils meurent cette nuit.. Alors les tuer tout de suite... Quelle différence? Je suis certain qu’un jour, lointain, de petits plaisantins dans mon genre, un peu iconoclastes, un peu réactifs, un peu “sale caractère”, rigoleront bien de ces débats absolument hors de pertinence.... Je pourrais faire l’erreur de vous entraîner sur des comparaisons... Vous savez quoi? Allez, immolez-moi.... Je suis d’accord.... I’m a bad boy!....
samedi 19 décembre 2009
Pâle copie....
Longtemps, je me suis dit que je devrais me coucher de bonne heure. Que je devrais avoir une vie rangée, raisonnable, un tantinet plus ascétique, que je ne devrais pas abuser des bonnes choses, sauf des madeleines, au nom d’une sorte d’envie de durer, d’un principe appris plus que compris, mais non, rien à faire, la sagesse ne m’est pas venue. Ma vie se brûle par tous les bouts, jusque très tard et souvent très tôt..... L’un de mes meilleurs souvenirs de bateau est un tour en baie de Paimpol sur une coque du nom de : S’en fout la mort.....
vendredi 18 décembre 2009
Les nerfs....
Depuis plusieurs jours, j’avais l’oreille agacée par les fables autour de l’avenir de la planète, les prévisions apocalyptiques, les injonctions, les exhortations, mais le commerce, la croissance verte, la bien-pensance, les dégoulinures de bons sentiments. Il y avait aussi les frasques des puissants, les insanités des écrivains en vogue, les platitudes des intellectuels vendus. Je répétais à qui voulait l’entendre: on est en train de se faire baiser par le réchauffement climatique. Trop consensuel..... Et comme le compte n’y était pas encore tout à fait, il a fallu que je tombe sur l’ancien nouveau philosophe sarkozyste vieillissant. J’ai émis un long soupir. Elle m’a dit que j’avais qu’à éteindre la radio, plus écouter ces conneries qui m’entraînent au fond, que j’avais qu’à plus rien écouter et partir sur mon île. Elle voulait sûrement que je sois heureux. Et, moi, je l’ai regardée, sans rien dire, parce que, à ce moment-là, tout ce qui serait sorti, c’est que d’accord pour l’île, mais que j’étais pas sûr de vouloir y partir avec elle.
jeudi 17 décembre 2009
Folie..
Comment peut-on investir encore autant d’énergie dans la littérature? Se lever à cinq heures du mat pour finir un texte, corriger celui d’un autre, si l’on a choisi d’être éditeur, peaufiner, reprendre, annoter, relire, revoir... Je crains qu’il ne faille être gravement atteint, autant que ceux à qui l’on reproche de ne pas l’être assez... Au nom de quoi?....
mercredi 16 décembre 2009
Salon
Ils passent, elles fuient votre regard, quelques uns vous bousculent, parce que vous les gênez, la plupart vous ignorent. Ils n’achèteront pas de livres parce qu’ils en ont déjà un. La majorité d’entre eux ne sait sûrement pas lire. De temps à autre, une éclaircie, il s’arrête, elle ouvre un livre, parfois, l’un d’entre eux vous adresse un mot, une fois par jour on parle littérature. C’est la joie des petits salons de province.... , quelque chose comme le plaisir sardonique de Sartre et Beauvoir au café de Flore.... Un mythe de la littérature.... Je plains les écrivains qui ne connaissent pas cette joie....
mardi 15 décembre 2009
Ouf!!!....
Ouf, on a sauvé la grande fiesta de Noël... Un peu plus, il n’y avait plus rien dans les magasins, dites donc... Bon, d’accord, c’est au détriment des promesses, la main sur le coeur, hein, les promesses, à Copenhague, parce que, bien sûr, ce qu’on a sauvé c’est les camions sur le routes, les particules dans l’atmosphère, l’effet de serre. Mais, comme ils disent, c’était pas le moment... On court après la croissance, la pollution, on verra plus tard.. Trop tard...
lundi 14 décembre 2009
Souvenir en blanc
Mariage en blanc,
c’était un idée saugrenue,
dans cette famille sans foi.
Tu étais virginale,
tu en avais l’air,
faux semblant.
Le ciel nous surprit,
en lâchant,
sur le troupeau
endimanché,
les plus beaux flocons
qu’on ne vit jamais,
au joli mai.
Ce fut une victoire éclatante
du blanc, que tu avais choisi,
une confirmation,
éblouissante,
de ton choix obstiné.
Mariage pluvieux
mariage heureux.
Mais mariage neigeux?
c’était un idée saugrenue,
dans cette famille sans foi.
Tu étais virginale,
tu en avais l’air,
faux semblant.
Le ciel nous surprit,
en lâchant,
sur le troupeau
endimanché,
les plus beaux flocons
qu’on ne vit jamais,
au joli mai.
Ce fut une victoire éclatante
du blanc, que tu avais choisi,
une confirmation,
éblouissante,
de ton choix obstiné.
Mariage pluvieux
mariage heureux.
Mais mariage neigeux?
dimanche 13 décembre 2009
Mort aux vaches!...
Sans être un extrémiste forcené, je dois reconnaître une certaine allergie aux curés, à la calotte, aux militaires et aux flics. Malgré tout ce qu’on a pu nous en dire, malgré toute la propagande, rien à faire!.., je reste réfractaire.... Les CRS viennent de s’envoyer une petite “ratonnade” sur des lycéens hyper dangereux à qui ils ont administré les bonnes baffes dont ils doivent penser qu’elles leur avaient, jusque là, manqué.... D’après l’un des lycéens violentés, une avalanche de coups injustifiés... D’après sa maman, un acte odieux... Le problème, avec les citoyens ordinaires, c’est qu’ils se croient à l’abri du déchaînement de violence des forces de l’ordre jusqu’au jour où c’est leur tour. Tous les jours, en France, les flics tabassent arbitrairement.. Mais des bronzés, des pas nets, des rastaquouères... Notre tour viendra... Je persiste: MORT AUX VACHES!....
samedi 12 décembre 2009
Sauver quoi?....
Je voudrais pas jouer les cyniques mais je me tiens assez régulièrement les côtes, en ce moment. On va «sauver la planète», dites donc.... Alors, si vous ne le savez pas encore, je vous rappelle que la planète, la nôtre, la Terre, en a encore pour environ cinq milliards d’années avant de disparaître, cette fois réellement, et je ne pense pas que grand chose puisse l’en sauver, cette fois, de disparaître, donc, avec l’implosion de notre soleil.... Avant ça, elle risque une grosse météotrite et pas grand chose d’autre... Ce qui est en jeu, c’est simplement la répartition des atomes à sa surface.... Du vivant, pas du vivant, du minéral, de l’inerte, ou bien nous, je crois qu’elle s’en tape complètement, la planète... Elle, il lui reste cinq milliards d’années.. C’est pas comme nous... Ce qu’on va «sauver», c’est nous.. Du moins tenter... Sauver la planète.. C’est à pisser de rire.... Bon courage!...
vendredi 11 décembre 2009
Parler des autres.. mais parler de soi....
“Picasso fait partie de ces génies qui, après le meurtre du père, n’ont pas su s’arrêter avant le meurtre du fils”.... Une citation, mais je ne sais plus de qui.. Je n’aime pas le genre citation, l’auteur, la page du livre, tout. Culture livresque, on dit.... Je n’ai pas la mémoire livresque. Je retiens l’idée. Et, celle-là, je vois très bien. Picasso, c’est certain, le genre à vouloir la victoire jusqu’au bout du bout... Totale, impériale. Le caractère attilesque, la rase campagne, le désert après la bataille, le champs de ruines. Il aimait pas les corridas pour rien. Mais je crois, hélas, qu’on est beaucoup, comme ça, à pas savoir retenir le glaive à temps, à tout raser, dans l’énergie rageuse de la création, dans l’emportement, à ne rien laisser debout derrière soi, comme si on risquait quelque chose à laisser la moindre trace de vie, la moindre chance de renouveau, après notre passage.
jeudi 10 décembre 2009
France Inter
Bon, d’accord, ma radio préférée me tape parfois sur les nerfs. Particulièrement quand elle se lance dans le commentaire sportif. Le sport... Ou bien lorsqu’elle m’impose de rire de tout avec tout le monde... Mais, des fois, quand même, elle me ravit. C’est le cas tous les mardis, vers 12h, quand apparaît un certain “David Lowe”. Ce type est Anglais, ce qui n’est pas rédhibitoire, j’aime tout le monde, mais un de ces “british” qui ont choisi de vivre en France, genre Théodore Zeldin, dont le livre “Les Français” pourrait être très utile en ces temps “d’identité française”, ces “british”, donc, qui préfèrent la France à l’Albion.... Un vieux compte... Ce type, Lowe, est absolument extraordinaire de finesse, de délicatesse, d’intelligence.. Si vous n’avez rien à faire les mardis, vers midi, je vous invite à vous brancher sur France Inter.... Je suis sûr qu’il n’y a pas dix pour cent des “Français” qui sont capables d’une telle intelligence... Et, en plus, pour ce qui le concerne, le Lowe, c’est un choix.. Pas comme nous, qu’on est né là, sans avoir rien fait d’autre que naître là....
mercredi 9 décembre 2009
SMS....
Méplaisuturé
Maviacefil
Tavipafacil
Énolienkisétire
Életenkisenfui
Lavikinoukit
Mes plaies suturées
Ma vie à ce fil
Ta vie pas facile
Et nos liens qui s’étirent
Et le temps qui s’enfuit
La vie qui nous quitte
Maviacefil
Tavipafacil
Énolienkisétire
Életenkisenfui
Lavikinoukit
Mes plaies suturées
Ma vie à ce fil
Ta vie pas facile
Et nos liens qui s’étirent
Et le temps qui s’enfuit
La vie qui nous quitte
mardi 8 décembre 2009
Justice? ... Nulle part....
Entendu à la radio, un fonctionnaire de justice, je cite à peu près: «lorsqu’on a un doute sur la culpabilité d’un prévenu, on le condamne avec moins de sévérité. Si, normalement, la peine est de six mois fermes, on lui mettra du sursis. La justice est humaine, tout simplement». D’un point de vue logique, peut-on envisager plus stupide? Soit le prévenu est coupable et on lui colle sa peine, sans hésitation, au risque de l’erreur judiciaire, en son âme et conscience, comme il est de mise de dire, soit il est innocent et on le relâche. Quel autre choix? On me dira que, de cette manière, on accorde à un prévenu coupable une sorte de «chance», que l’on ne risque pas de relâcher un coupable et qu’on prend le risque de condamner un innocent, certes, mais à une peine minorée.... On est tout simplement sur la tête... La dernière chose à quoi la justice des Hommes doit s’exposer, c’est de condamner un innocent. Pas de relâcher un coupable. Le doute doit toujours profiter à l’accusé. C’est pas moi qui le dis, c’est le code pénal....
lundi 7 décembre 2009
Automne....
Au dehors, la neige n’est encore que la pluie, une pluie qui glace, une pluie qui prend jusqu’aux os, c’est novembre, c’est le temps des mauvais jours, de rester chez soi, un temps à pas mettre le chien dehors, le temps des feuilles par terre, le temps de nous pas bien haut. Tu passeras pas l’hiver, ils disent. L’hiver, l’hiver... Comme si c’était l’hiver le plus dur à passer...
dimanche 6 décembre 2009
Un petit coup de féminisme, allez!...
Françoise Giroud a dit un jour un truc super intelligent. Je cite: les féministes auront terminé leur lutte le jour où les femmes seront devenues aussi cons que les hommes et qu’on ne le remarquera plus.... Ben, contre toute attente, il semble bien qu’on s’en approche... Après l’armée, les meurtres, le comportement machiste au volant, le commentaire sportif, hippique, voilà “une” commentatrice des cours de la bourse sur France Inter.... Je vous l’avoue, les filles, je suis déçu... Je comptais sur vous... Je ne peux m’en prendre qu’à moi-même, évidemment... Pourquoi vous seriez mieux que nous? Françoise avait raison, c’est encore macho...
samedi 5 décembre 2009
Gras, le foie...
Revoilà Noël et son cortège de débats. La faim dans le monde, au moment où l’on va s’en fourrer plein la lampe, par exemple. Rien d’autre que de la culpabilisation. Un autre est assez coquet, c’est celui autour du foie gras et du traitement réservé aux animaux. Je ne peux pas dire que je sois très au clair. Certes, il est inadmissible de maltraiter les animaux. Mais le foie gras, quel régal!.. La solution à mon tout petit problème s’annonce toute seule. Les éleveurs ont trouvé comment créer une hypertrophie du foie des canards et des oies sans les gaver. Nous allons pouvoir continuer de consommer notre dose de foie malade de nos chers anatidae en toute bonne conscience.
vendredi 4 décembre 2009
Doute....
C’est indéniable, il y a des jours avec et des jours sans. Des périodes où la plume vole, d’autres où la main est retenue par on ne sait quelle inhibition, comme si l’on avait besoin de temps pour affiner, reprendre, remettre sur le métier l’ouvrage. Des périodes de déstabilisation, de doute, plus impérieux qu’à la coutumée. La plume grince, l’à-quoi-bonnisme vous prend, le fantôme de la fausse piste, de l’erreur, de la faute, s’en viennent vous titiller. La paralysie vous prend. La page blanche? Certes non!.. Il reste à parler de soi.
jeudi 3 décembre 2009
Du coeur?.. Mon oeil!...
Les restos du coeur ont rouvert. Dans le contexte actuel, la fréquentation est attendue à la hausse. En France, en 2009, on peut de moins en moins se nourrir... un pays formidable. Je sais très bien que, lorsqu’on est dans la panade, toutes ces initiatives ne se discutent pas. On fait la queue sans état d’âme. Et, si j’étais dans le besoin, je suis certain que j’irais moi aussi. Pourtant, je voudrais dire que les restos du coeur, c’est le type même de la fausse bonne idée. D’abord, parce qu’il s’agit de charité. La charité est un mode d’action conservateur, dans le sens où elle ne remet pas en cause l’ordre établi. Ce qui m’amène, deuxièmement, au fait que les “restos” fonctionnent comme un tampon social. L’association prend en charge le problème des plus démunis, ce qui évite tous remous et, en un sens, toute velléité de changer notre société pour remédier à la cause du désastre. Troisièmement, c’est une mysthification. Dans ce pays où l’on prône sans cesse la réduction de l’impôt, la charité n’est rien d’autre qu’un impôt volontaire. Les “restos” remplissent un rôle qui devrait être celui de l’état. Mais le problème se complique lorsque l’on songe qu’une partie des dons est remboursée, sous forme de réduction d’impôts, aux contribuables. C’est donc bien l’état qui paye une partie de ce service aux plus démunis, sous la forme d’un manque à gagner. C’est à dire: nous!... De fait, c’est nous, en dernier ressort, qui assurons, en grande partie, la survie des crève-la-faim. Ce que, bien entendu, je trouve tout à fait justifié. Quelqu’un a-t-il une explication logique au fait que ce n’est pas l’état qui assure ce service?
mercredi 2 décembre 2009
L'addition.
On va se retrouver en slip... La crise n’est pas derrière nous, malgré ce qu’on peut en dire, et, peu à peu, le château de billets s’écroule, entraînant avec lui , l’un après l’autre, des banques, des entreprises, des pays entiers, même, puisque le dernier indice du craquement nous vient de Dubaï... Normalement, tous ceux qui, comme moi, n’ont pas grand chose d’autre qu’un slip, justement, devraient voir l’avenir avec sérénité.. Ils n’ont rien à perdre... Evidemment, on se trompe... L’addition est pour nous... Parce que les banques, les états, les gouvernements, ne vont effectivement nous laisser que notre slip...
mardi 1 décembre 2009
Spermato..catastrophe
Une info circule de nouveau: la production de spermatozoïdes des mâles humains continue de baisser... Problème qui semble atteindre le niveau du crucial au Danemark, par exemple... On ne cesse de nous rebattre les oreilles avec le fait que notre comportement envers la planète nous emmène “droit dans le mur”.... Et, pendant ce temps, tranquillement, silencieusement, nous perdons inéxorablement notre capacité à nous reproduire... La fin viendra toute seule.. Mesdames, dont Ferrat chanta que vous seriez notre avenir, je serais vous, je commencerais à stocker du sperme.. Parce qu’effectivement, vous risquez fort de vous retrouver, un jour ou l’autre, et peut-être bien plus vite qu’escompté, sans nous... Du moins sans notre capacité de reproduction... Ce qui veut dire, j’en suis certain, que les femmes enceintes, exactement à l’inverse de ce qui se pratique aujourd’hui, feront, échographie aidant, sauter les foetus de sexe masculin... Personne ne peut envisager sereinement de nourrir des bouches inutiles.... J’espère que nous ne vous manquerons pas trop... Personnellement, je n’en vois pas la raison...
lundi 30 novembre 2009
Mister Barack, please...
Je suppose que vous connaissez mes “sympathies” pour la cause des Palestiniens... Les guillemets, c’est pour notifier que mon engagement a des limites. Par exemple, l’antisémitisme de certains pro-Palestiniens. Je me suis exprimé sur ce sujet dans un livre (C’est ici: http://www.petitpave.fr/editeur-petit-pave-ouvrage-detail.php?livre=229). A mon sens, l’agression israélienne contre les Palestiniens, souvent nommée à tort “conflit”, puisque conflit suppose similarité de moyens, ce qui n’est absolument pas le cas, cette agression, donc, est, en grande partie, responsable du bordel mondial actuel. Plus exactement, c’est notre absence de volonté de régler le problème qui en est la cause. Al Quaïda, Afghanistan, Irak, Inde-Pakistan, Indonésie, tous ces “événements” prennent leur source dans l’indifférence que nous montrons, nous autres, occidentaux, envers le sort des Palestiniens... Barack, cher président des Etats-Unis, si vous avez été mis là où vous êtes, si vous suscitez tant d’espoir, c’est parce que le monde vous a jugé apte à régler ce problème... Je vous en conjure... Même s’il peut sembler qu’il est presque trop tard, un brin de courage...
dimanche 29 novembre 2009
Et moi?!!...
Pendant la crise, la guerre continue.. à Tarnac... Les réfractaires ont intérêt à bien se tenir.... La flicaille peut débarquer à tout moment, tout casser, menacer des enfants d’une arme, pour “cueillir” de mauvais citoyens responsables de massacres abominables, comme, par exemple, empêcher la circulation d’un TGV.... Je suis triste.. Je fais tout ce que je peux, insultes gratuites, mises en cause illégales, tout, et ils viennent même pas me chercher... Je suis dans la peau d’Agécanonichou... Je veux me battre, je veux me battre!!!...
samedi 28 novembre 2009
Souvenir en absinthe
Il y avait la cuiller,
sortie du grenier,
il y avait le sucre,
notre envie frivole
de retrouver le goût
du breuvage venimeux,
d’y revoir
et Verlaine et Rimbaud
et Van Gogh et Lautrec
de sombrer dans l’éther
artificiel,
de cotoyer leur génie,
de voir leurs démons,
mais nous n’avons trouvé
la salutaire bouteille
et de vert il n’y eut
que celui de tes yeux.
sortie du grenier,
il y avait le sucre,
notre envie frivole
de retrouver le goût
du breuvage venimeux,
d’y revoir
et Verlaine et Rimbaud
et Van Gogh et Lautrec
de sombrer dans l’éther
artificiel,
de cotoyer leur génie,
de voir leurs démons,
mais nous n’avons trouvé
la salutaire bouteille
et de vert il n’y eut
que celui de tes yeux.
vendredi 27 novembre 2009
Identité nationale....
Lors d’un voyage au Portugal, en 1999, je fus surpris de trouver, aux rayons fruits et légumes des supermarchés, des gants individuels jetables que les gens utilisaient de manière tout à fait naturelle, pour se servir, évitant ainsi toute éventuelle contamination par échange de contact. Au Portugal!.. en 1999... J’adore les Portugais, je n’ai jamais rien eu contre eux, mais je pense qu’on peut affirmer que, pour des bons Français, bien blancs, bien gras, bien de chez nous, le Portugal, il y a dix ans, c’était encore un pays du tiers monde, non?.... Et bien ils avaient résolu, eux, un problème qui, chez nous, en 2009, ne l’est toujours pas. Surtout en ces temps de virus A.... Et les hypermarchés, là-bas, c’est Carrefour, Lidl, Leclerc, hein.. Les mêmes.. Pourquoi on est encore si sales? Et pourquoi on se croit aussi forts?... Vive la France et les pommes de terre frites!!!...
jeudi 26 novembre 2009
Volutes
Je fume,
tu en grilles une,
il ou elle clope,
nous nous droguons,
vous consommez de l’herbe à Nicot,
elles ou ils pétunent...
Et alors?.....
tu en grilles une,
il ou elle clope,
nous nous droguons,
vous consommez de l’herbe à Nicot,
elles ou ils pétunent...
Et alors?.....
mercredi 25 novembre 2009
Croyons...
La nouvelle pub radio de CNP-assurances est ainsi libellée: “pour vous permettre de croire, CNP-assurances met tout en oeuvre..” .. Normalement, si vos oreilles sont ouvertes, vous entendez ce qu’on attend de vous.. Croire... Croire en quoi? Croire... Ce que vous voudrez... Pourtant, croire est contraire à la raison. Raison qui, pourtant, est sollicitée par l’assureur, puisqu’il vous propose de vous garantir contre les risques de l’existence. A moins que ces risques soient totalement fictifs et phantasmés, que, justement, l’usage de la raison aboutisse à ne pas s’assurer. Il est important, pour lui, finalement, que vous croyiez. C’est vendeur. Alors, pour la croissance, s’il vous plaît, continuez de croire...
mardi 24 novembre 2009
BEAU
Il n’y a pas de distinction en art, dites donc... De nombreux philosophes nous ont expliqué que la logique ne peut s’appliquer en matière esthétique, certes, mais ce n’est pas pour autant qu’on échappe à la classification beau/laid. Un classement non logique, donc, qu’on pourrait croire personnel, individuel, puisque ne dépendant que de critères subjectifs. Pourtant, un certain trouble naît dès que l’on s’adresse à un groupe humain pour lui demander de classer en beau/laid. Trouble qui vient du fait que, peu ou prou, à quelques exceptions près, nous avons globalement les mêmes goûts. Le beau existe. Les philosophes, encore eux, se sont tous plus ou moins cassés les dents sur la définition de ce que serait ce “beau”. Il existe, c’est un fait, mais qu’est-ce que c’est? Et ne pouvoir le définir ne l’abolit pas. Qu’il varie, c’est certain, au travers des âges, en fonction de la localisation, certes, mais, néanmoins, il existe un “beau” que nous partageons tous, qui fait que certains “objets” nous apparaissent comme universellement beaux. Devant une oeuvre, quelle qu’elle soit, nous nous retrouvons donc démunis. Est-ce beau? La dernière chose à faire est de demander leur avis aux autres. Car, dans ce cas, on prend le risque de définr un “beau” officiel, parfois très éloigné du “beau”. On peut aussi tenter le j’aime/j’aime pas. Ce qui peut passer pour une tentative de ne pas répondre, de s’abstraire du débat. Car j’aime/j’aime pas n’empêche en rien l’objet contemplé d’être soit beau soit laid. On peut aimer le laid. Il n’empêche que c’en est. La seule solution qui nous est offerte, c’est évidemment de nous prononcer. Au risque de l’erreur. Mais également au risque de trouver beau un objet qui sera effectivement reconnu comme beau. C’est le cumul des ressentis qui en décide. Mais la décision ne se peut que si chacun d’entre nous se prononce. Le beau se dégage de l’ensemble mais ne prééxiste pas au choix. Il est donc absolument faux qu’il n’y ait pas de classification en matière d’art. Elle nous est propre mais une catégorisation se dégage de l’ensemble de ces avis individuels, qui nous échappe totalement, et qui définit bel et bien un “beau”.
PS:
Je ne suis pas atteint de sénilité précoce.. si je republie ce texte c'est que l'un de mes contradicteurs ne parvient pas, probablement à cause d'un "bug", à poster son commentaire.. et que, par un masochisme maladif, donc, je me charge de le poster moi-même...
le voici:
Ce texte de Pascal fait suite, d’une certaine manière, à un entretien paru dernièrement sur le blog du Magazine des livres (http://www.magazinedeslivres.com/page7/page35/page35.html) entre Marc Villemain et Bartleby, entretien qui avait généré un long débat sur le blog du Grognard (http://legrognard.hautetfort.com/archive/2009/11/13/litterature-et-internet.html). Il importait que je reprécise ce contexte qui va aussi éclairer le commentaire que je vais développer ci-dessous.
Lorsque j’avais essayé d’expliquer, sur le blog du Grognard que l’essentiel, pour moi, n’était pas de savoir si les livres que je lisais étaient meilleurs ou moins bons que ceux de mon voisin, j’ai vu s’élever des réactions outrées et virulentes aussi surprenantes que troublantes. Sur quel bouton avais-je appuyé pour déclencher chez mes interlocuteurs ce refus absolu de discuter leur point de vue ?
Le texte que Pascal propose ici m’apporte finalement l’éclairage qui me manquait : je croyais être dans un débat d’idées et je me trouvais en réalité sur un terrain d’opposition entre « croyants » et « athées ». Terrain sur lequel j’avais d’autant moins imaginé me retrouver que mes interlocuteurs affichaient généralement par ailleurs clairement leur athéisme… en matière de religion !
Mais le texte de Pascal est clair finalement. Qu’est-ce que le « Beau » : c’est quelque chose que l’on « sait », que l'on « sent », mais que l’on ne peut pas expliquer. C’est universel et les hommes le portent dans leurs cœurs. Le « Beau », c’est ce « trouble » qui fait que les hommes se retrouvent autour d’un goût commun… Bon… Vous remplacez « Beau » par « Dieu » et ça marche aussi bien. Sauf que ce type d’explication qui fait pouffer (ou fulminer) Pascal l’athée lorsqu’on lui parle de Dieu, lui convient très bien en matière d’art... Bon, ainsi soit-il... Il n’y a que la foi qui sauve dit-on, et s’il est d’accord pour se contenter de cela, grand bien lui fasse. Il trouvera de toute façon sur son chemin nombre d’autres fidèles avec lesquels il pourra communier en paix... Moi, je reste athée... et pas seulement en matière de religions.
Je ne m’étendrai donc pas sur les autres contradictions du texte de Pascal puisque nous ne sommes de toute manière pas dans le domaine de la logique mais dans celui de la foi qui, tout le monde le sait, peut déplacer des montagnes en cas de besoin. Notons juste le jeu amusant avec le principe démocratique : d’un côté on défend que nous avons tous fondamentalement les mêmes goûts et que le « Beau », d’une certaine manière, se dégage forcément de l’ensemble des avis individuels, mais quand la majorité de ces avis individuels choisit de trouver « Beau » Gavalda ou Delerm et de laisser croupir dans l’ombre tel ou tel livre de qualité « supérieure », d’un seul coup la belle harmonie mystique ne fonctionne plus... Curieux.
Même contradiction en ce qui concerne la notion de valeur. Les croyants de l’art « savent » qu’il y a de bons livres et de mauvais livres. Ils donnent même quelques noms pour étayer leurs propos, mais quand on leur demande d’être logiques et de proposer un classement exhaustif, ils se récrient : c’est impossible : un tel classement n’est pas faisable (sous-entendu : seul le Dieu « Beauté » pourrait le faire ?) Car soit chaque livre a une valeur propre et universellement admise et, comme tout ce qui a une valeur ils doivent pouvoir être classés de la valeur la plus haute à la plus basse (ou inversement), soit ils n'ont pas de « valeur » absolue et supérieure et on cesse de laisser planer cette idée qu'il y a « en soi » des livres supérieurs aux autres.
Tous ce débat (du Magazine des livres à ce blog ce passant par celui du Grognard) n’aura néanmoins pas été inutile pour moi et j’en sors conforté dans l’idée que l’athéisme que beaucoup revendiquent aujourd’hui n’est trop souvent qu’un moyen de masquer ses propres croyances.
Allez en paix, mes frères !
Stéphane (le vrai Stéphane...)
Et ma réponse, qui, elle, ne peut être publiée en commentaire parce qu’elle excède 4096 caractères.. Pourquoi 4096?...
Voilà un texte qui demande, pour le moins, de l'ordre et du temps... tant le galimatias est épais... De la longueur, aussi, probablement, et je m'en excuse...
On retrouve ici une figure rhétorique chère à Stéphane.. Je dis bien rhétorique et non dialectique... La différence? Et bien elle est extrêmement simple. En dialectique, tous les arguments sont audibles.. en rhétorique, un point de vue prévaut, que l'on pourrait nommer "vérité" et qui, bien entendu, n'est jamais défendu par l'auteur mais sous-jacent à ses propos, à sa réflexion... JE connais la "vérité" et, les autres, non... Cette figure, ici utilisée, est de porter à son extrême le moindre argument et d'aller chercher entre les lignes ce qui ne s'y trouve pas. Toujours pousser à l'absolu ( quelle image peut bien ressembler à celle de l'absolu?..) ... les arguments adverses. Par exemple, vous assener que, choisir entre bon livre et mauvais livre est la racine de tous les fascismes... Mais si, réfléchissez.. Choisir, c'est ségréguer.. Si un livre vous paraît bon, c'est qu'en vous existe le germe qui vous conduira à distinguer, tout à fait pareillement, entre les Hommes "bons " et les Hommes "mauvais".. m'enfin!... (interjection lagaffienne qui me paraît tout à fait à niveau..)...
De même, sommer ses interlocuteurs de définir clairement les bases de leur jugement.... Si le "bon" ou le "beau" existent, alors, j'en veux la définition exacte.... Ce qui pour,le coup, tu as raison, pourrait aboutir à une discrimination crimilnelle.. Mais justement, nous nous refusons à répondre à cette quête qui t'est propre... On ne peut définir le "beau"... En quoi la définition du "beau" t'est-elle nécessaire? T'es-tu seulement demandé au nom de quoi tu tenais à en connaître une? Quelle est la nature exacte de ce saut qualitatif que tu opères entre tout et le supposé "beau"? Que mets-tu exactement, toi-même, derrière cette distinction que tu poses toi-même.. Et personne d'autre que toi... En quoi le "beau" te dérange-t-il? N'y a-t-il pas de miroirs dans ton univers?
Mon niveau n'est pas celui-là... J'en suis fort mari si cela déplaît.. J'en ferais appel à Aragon et une toute petite phrase du poème "les poètes", qui, je le sais, isolée de son contexte, ne signifie pas du tout ce que Aragon avait manifestement voulu en faire... "L'Homme crie où son fer le ronge..."... Depuis un long moment, maintenant, j'ai compris que les gens, moi, sûrement, puisque j'en suis un, de gen, vous envoient toujours à la figure les problèmes qu'ils se posent à eux-mêmes.... De quoi je conclus, bien sûr à l'emporte-pièce, que Stéphane, qui m'envoie à la face mon athéisme sélectif, me semble lui-même assez tripoté par la question divine... Une question dérivée, à la "Camus"...Il n'est pas séant, pour un "intellectuel", d'en référer à dieu. Il faut absolument une figure alternative. Que l'on pourrait chercher, par exemple, dans les textes anciens.... Pas la bible, évidemment, ce serait trop visible... Il faut du "révolté", du "tragique", du "révolutionnaire"... On pourrait mettre tout ça dans un coffret, par exemple....
Evidemment, titrer un texte "BEAU", après un débat qui se situait primairement ailleurs sur la toile, et attirer Stéphane dans mes filets, c'était facile.... On pourrait peut-être ajouter Machiavel au "coffret"...
Là où tu l'as positivement dans l'oignon, mon garçon, c'est que, quoi que tu en penses, d'un bout à l'autre de la terre, Stéphane, pas Stéphane, Pascal, pas Pascal, rhétorique ou dialectique, Nietzsche ou pas, un coucher de soleil sur la mer, c'est beau, un filet de sueur entre les seins d'une femme, c'est beau, une peinture japonnaise, Malraux, pas Malraux, dieu, pas dieu, c'est beau....
"Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit, si vous aviez eu un peu de lettres et d'esprit, mais , d'esprit , oh!.., le plus lamentable des êtres, vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres, vous n'avez que les quatre qui forment le mot "beau"..." C'est d'Edmond Rostand in " Cyrano de Bergerac", qui, je te le signale, était un athée historique....
PP
PS:
Je ne suis pas atteint de sénilité précoce.. si je republie ce texte c'est que l'un de mes contradicteurs ne parvient pas, probablement à cause d'un "bug", à poster son commentaire.. et que, par un masochisme maladif, donc, je me charge de le poster moi-même...
le voici:
Ce texte de Pascal fait suite, d’une certaine manière, à un entretien paru dernièrement sur le blog du Magazine des livres (http://www.magazinedeslivres.com/page7/page35/page35.html) entre Marc Villemain et Bartleby, entretien qui avait généré un long débat sur le blog du Grognard (http://legrognard.hautetfort.com/archive/2009/11/13/litterature-et-internet.html). Il importait que je reprécise ce contexte qui va aussi éclairer le commentaire que je vais développer ci-dessous.
Lorsque j’avais essayé d’expliquer, sur le blog du Grognard que l’essentiel, pour moi, n’était pas de savoir si les livres que je lisais étaient meilleurs ou moins bons que ceux de mon voisin, j’ai vu s’élever des réactions outrées et virulentes aussi surprenantes que troublantes. Sur quel bouton avais-je appuyé pour déclencher chez mes interlocuteurs ce refus absolu de discuter leur point de vue ?
Le texte que Pascal propose ici m’apporte finalement l’éclairage qui me manquait : je croyais être dans un débat d’idées et je me trouvais en réalité sur un terrain d’opposition entre « croyants » et « athées ». Terrain sur lequel j’avais d’autant moins imaginé me retrouver que mes interlocuteurs affichaient généralement par ailleurs clairement leur athéisme… en matière de religion !
Mais le texte de Pascal est clair finalement. Qu’est-ce que le « Beau » : c’est quelque chose que l’on « sait », que l'on « sent », mais que l’on ne peut pas expliquer. C’est universel et les hommes le portent dans leurs cœurs. Le « Beau », c’est ce « trouble » qui fait que les hommes se retrouvent autour d’un goût commun… Bon… Vous remplacez « Beau » par « Dieu » et ça marche aussi bien. Sauf que ce type d’explication qui fait pouffer (ou fulminer) Pascal l’athée lorsqu’on lui parle de Dieu, lui convient très bien en matière d’art... Bon, ainsi soit-il... Il n’y a que la foi qui sauve dit-on, et s’il est d’accord pour se contenter de cela, grand bien lui fasse. Il trouvera de toute façon sur son chemin nombre d’autres fidèles avec lesquels il pourra communier en paix... Moi, je reste athée... et pas seulement en matière de religions.
Je ne m’étendrai donc pas sur les autres contradictions du texte de Pascal puisque nous ne sommes de toute manière pas dans le domaine de la logique mais dans celui de la foi qui, tout le monde le sait, peut déplacer des montagnes en cas de besoin. Notons juste le jeu amusant avec le principe démocratique : d’un côté on défend que nous avons tous fondamentalement les mêmes goûts et que le « Beau », d’une certaine manière, se dégage forcément de l’ensemble des avis individuels, mais quand la majorité de ces avis individuels choisit de trouver « Beau » Gavalda ou Delerm et de laisser croupir dans l’ombre tel ou tel livre de qualité « supérieure », d’un seul coup la belle harmonie mystique ne fonctionne plus... Curieux.
Même contradiction en ce qui concerne la notion de valeur. Les croyants de l’art « savent » qu’il y a de bons livres et de mauvais livres. Ils donnent même quelques noms pour étayer leurs propos, mais quand on leur demande d’être logiques et de proposer un classement exhaustif, ils se récrient : c’est impossible : un tel classement n’est pas faisable (sous-entendu : seul le Dieu « Beauté » pourrait le faire ?) Car soit chaque livre a une valeur propre et universellement admise et, comme tout ce qui a une valeur ils doivent pouvoir être classés de la valeur la plus haute à la plus basse (ou inversement), soit ils n'ont pas de « valeur » absolue et supérieure et on cesse de laisser planer cette idée qu'il y a « en soi » des livres supérieurs aux autres.
Tous ce débat (du Magazine des livres à ce blog ce passant par celui du Grognard) n’aura néanmoins pas été inutile pour moi et j’en sors conforté dans l’idée que l’athéisme que beaucoup revendiquent aujourd’hui n’est trop souvent qu’un moyen de masquer ses propres croyances.
Allez en paix, mes frères !
Stéphane (le vrai Stéphane...)
Et ma réponse, qui, elle, ne peut être publiée en commentaire parce qu’elle excède 4096 caractères.. Pourquoi 4096?...
Voilà un texte qui demande, pour le moins, de l'ordre et du temps... tant le galimatias est épais... De la longueur, aussi, probablement, et je m'en excuse...
On retrouve ici une figure rhétorique chère à Stéphane.. Je dis bien rhétorique et non dialectique... La différence? Et bien elle est extrêmement simple. En dialectique, tous les arguments sont audibles.. en rhétorique, un point de vue prévaut, que l'on pourrait nommer "vérité" et qui, bien entendu, n'est jamais défendu par l'auteur mais sous-jacent à ses propos, à sa réflexion... JE connais la "vérité" et, les autres, non... Cette figure, ici utilisée, est de porter à son extrême le moindre argument et d'aller chercher entre les lignes ce qui ne s'y trouve pas. Toujours pousser à l'absolu ( quelle image peut bien ressembler à celle de l'absolu?..) ... les arguments adverses. Par exemple, vous assener que, choisir entre bon livre et mauvais livre est la racine de tous les fascismes... Mais si, réfléchissez.. Choisir, c'est ségréguer.. Si un livre vous paraît bon, c'est qu'en vous existe le germe qui vous conduira à distinguer, tout à fait pareillement, entre les Hommes "bons " et les Hommes "mauvais".. m'enfin!... (interjection lagaffienne qui me paraît tout à fait à niveau..)...
De même, sommer ses interlocuteurs de définir clairement les bases de leur jugement.... Si le "bon" ou le "beau" existent, alors, j'en veux la définition exacte.... Ce qui pour,le coup, tu as raison, pourrait aboutir à une discrimination crimilnelle.. Mais justement, nous nous refusons à répondre à cette quête qui t'est propre... On ne peut définir le "beau"... En quoi la définition du "beau" t'est-elle nécessaire? T'es-tu seulement demandé au nom de quoi tu tenais à en connaître une? Quelle est la nature exacte de ce saut qualitatif que tu opères entre tout et le supposé "beau"? Que mets-tu exactement, toi-même, derrière cette distinction que tu poses toi-même.. Et personne d'autre que toi... En quoi le "beau" te dérange-t-il? N'y a-t-il pas de miroirs dans ton univers?
Mon niveau n'est pas celui-là... J'en suis fort mari si cela déplaît.. J'en ferais appel à Aragon et une toute petite phrase du poème "les poètes", qui, je le sais, isolée de son contexte, ne signifie pas du tout ce que Aragon avait manifestement voulu en faire... "L'Homme crie où son fer le ronge..."... Depuis un long moment, maintenant, j'ai compris que les gens, moi, sûrement, puisque j'en suis un, de gen, vous envoient toujours à la figure les problèmes qu'ils se posent à eux-mêmes.... De quoi je conclus, bien sûr à l'emporte-pièce, que Stéphane, qui m'envoie à la face mon athéisme sélectif, me semble lui-même assez tripoté par la question divine... Une question dérivée, à la "Camus"...Il n'est pas séant, pour un "intellectuel", d'en référer à dieu. Il faut absolument une figure alternative. Que l'on pourrait chercher, par exemple, dans les textes anciens.... Pas la bible, évidemment, ce serait trop visible... Il faut du "révolté", du "tragique", du "révolutionnaire"... On pourrait mettre tout ça dans un coffret, par exemple....
Evidemment, titrer un texte "BEAU", après un débat qui se situait primairement ailleurs sur la toile, et attirer Stéphane dans mes filets, c'était facile.... On pourrait peut-être ajouter Machiavel au "coffret"...
Là où tu l'as positivement dans l'oignon, mon garçon, c'est que, quoi que tu en penses, d'un bout à l'autre de la terre, Stéphane, pas Stéphane, Pascal, pas Pascal, rhétorique ou dialectique, Nietzsche ou pas, un coucher de soleil sur la mer, c'est beau, un filet de sueur entre les seins d'une femme, c'est beau, une peinture japonnaise, Malraux, pas Malraux, dieu, pas dieu, c'est beau....
"Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit, si vous aviez eu un peu de lettres et d'esprit, mais , d'esprit , oh!.., le plus lamentable des êtres, vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres, vous n'avez que les quatre qui forment le mot "beau"..." C'est d'Edmond Rostand in " Cyrano de Bergerac", qui, je te le signale, était un athée historique....
PP
Isidore
Le 24/11/1870, mourait Isidore Ducasse, comte de Lautréamont, à l’âge de 24 ans. C’est court. C’est également très surprenant de la part d’un si jeune homme d’avoir écrit les chants de Maldoror. Je ne m’aventurerai pas à qualifier ce livre autrement que par le mot “génial”. Son influence fut, en tous cas, immense. André Breton, par exemple, en disait: «C'est au comte de Lautréamont qu'incombe peut-être la plus grande part de l'état de choses poétique actuel : entendez la révolution surréaliste!…». Lautréamont, quant à lui, tout à fait conscient de son talent, en disait: «Moi, je fais servir mon génie à peindre les délices de la cruauté». Si vous n’avez pas lu ça, vous êtes de fichus veinards... Vous allez pouvoir le découvrir.
lundi 23 novembre 2009
.. et dangereuse.. bis
La violence faite aux femmes est un sujet essentiel. Toutes sortes de violence. Au hasard du web, je suis tombé sur ça:
http://femmebaillonnee.blogspot.com/
Je vous conseille un coup d’oeil...
http://femmebaillonnee.blogspot.com/
Je vous conseille un coup d’oeil...
Profonde et dangereuse.
L’écologie profonde, vous connaissez? C’est un mot euphémique pour désigner un totalitarisme. Celui de la nature, que nous autres, les humains, serions censés détruire méchamment. Le contraire d’un humanisme, si vous voyez. Pour ceux qui en sont atteints, l’écologie profonde mène toujours à la même conclusion: c’est l’Homme qui est de trop sur Terre. Ou bien, plus modérément, c’est le cas de certains, c’est l’Homme qu’on doit contraindre autoritairement à une conduite compatible avec une nature considérée comme immuable et comme devant perdurer dans son état d’origine à jamais. Le genre d’écologie que pratiquait Hitler, si vous voulez. La pureté. Les écologues profonds sont des gens extrêmement dangereux. Et, en ces temps où ça chauffe, je vous assure qu’on en entend beaucoup bêler. Pourtant, personne ne semble le remarquer.
dimanche 22 novembre 2009
Beau
Il n’y a pas de distinction en art, dites donc... De nombreux philosophes nous ont expliqué que la logique ne peut s’appliquer en matière esthétique, certes, mais ce n’est pas pour autant qu’on échappe à la classification beau/laid. Un classement non logique, donc, qu’on pourrait croire personnel, individuel, puisque ne dépendant que de critères subjectifs. Pourtant, un certain trouble naît dès que l’on s’adresse à un groupe humain pour lui demander de classer en beau/laid. Trouble qui vient du fait que, peu ou prou, à quelques exceptions près, nous avons globalement les mêmes goûts. Le beau existe. Les philosophes, encore eux, se sont tous plus ou moins cassés les dents sur la définition de ce que serait ce “beau”. Il existe, c’est un fait, mais qu’est-ce que c’est? Et ne pouvoir le définir ne l’abolit pas. Qu’il varie, c’est certain, au travers des âges, en fonction de la localisation, certes, mais, néanmoins, il existe un “beau” que nous partageons tous, qui fait que certains “objets” nous apparaissent comme universellement beaux. Devant une oeuvre, quelle qu’elle soit, nous nous retrouvons donc démunis. Est-ce beau? La dernière chose à faire est de demander leur avis aux autres. Car, dans ce cas, on prend le risque de définir un “beau” officiel, parfois très éloigné du “beau”. On peut aussi tenter le j’aime/j’aime pas. Ce qui peut passer pour une tentative de ne pas répondre, de s’abstraire du débat. Car j’aime/j’aime pas n’empêche en rien l’objet contemplé d’être soit beau soit laid. On peut aimer le laid. Il n’empêche que c’en est. La seule solution qui nous est offerte, c’est évidemment de nous prononcer. Au risque de l’erreur. Mais également au risque de trouver beau un objet qui sera effectivement reconnu comme beau. C’est le cumul des ressentis qui en décide. Mais la décision ne se peut que si chacun d’entre nous se prononce. Le beau se dégage de l’ensemble mais ne prééxiste pas au choix. Il est donc absolument faux qu’il n’y ait pas de classification en matière d’art. Elle nous est propre mais une catégorisation se dégage de l’ensemble de ces avis individuels, qui nous échappe totalement, et qui définit bel et bien un “beau”.
samedi 21 novembre 2009
Cancre mais célèbre
Napoléon, maintenant... Charles Napoléon, son descendant direct, fait la tournée des popotes pour nous présenter son livre "Napoléon mon aïeul, cet inconnu" (XO éditions)... En fait, le nabot, on ne le connait pas.. c’est la thèse.. Un mec vachement sympa, en vrai, très “humain”, à qui l’on doit tant de choses... Très moderne, aussi. Bon, un peu illetré, un brin autoritaire sur les bords, caractériel, revanchard, teigneux.... Mais on va pas s‘arrêter à des détails... Une phrase de l’animateur m’a laissé sur le cul, je cite: il faisait des fautes d’orthographe, ça rassure. Le sous entendu, je suppose, c’est que tous les cancres peuvent dormir tranquille: leur nullité crasse ne les empêchera pas de devenir l’un des pires dictateurs que le monde ait connu.
vendredi 20 novembre 2009
Chagrin
Kriss est morte. Kriss Graffiti, elle se faisait appeler. C’était une grande voix de la radio. Kriss était ma copine. On avait partagé beaucoup de choses durant les quarante dernières années. Ne serait-ce, d’abord, que ses origines boulonnaises et les miennes. Corinne Gorse, elle s’appelait. Elle était la fille de Georges Gorse, résistant et gaulliste historique, maire de Boulogne Billancourt jusqu’en 1991. Un personnage très ambigu. Elle, qui était également d’une ambiguïté indéniable, on la connaissait pour son ton très décalé à la radio, notamment sur FIP, dont elle fut l’une des initiatrices, dans les années 70. On pouvait aussi l’entendre, au passage, dans une chanson de Maxime Le Forestier, Coïncidences, en 1983. Depuis, elle animait régulièrement des émissions sur France Inter, une fois sur FR3. On s’est croisé, recroisé, vu, de loin en loin, mais, toujours, on était resté en contact. Je savais son mal. Je savais qu’elle ne s’en sortait pas. La nouvelle de sa mort vient de tomber. C’était une fille extraordinaire. Je l’aimais. Je suis triste.
jeudi 19 novembre 2009
M.A.P.
Sans vouloir absolument réveiller la hargne de certains, et sans, non plus, vouloir absolument m’exposer au risque de me faire qualifier de radoteur, je trouve qu’il est temps de rappeler un vieux truc de l’âge de pierre, un vieux slogan soixante-huitard, peu amène pour la démocratie, mais qui, décidément, s’avère être d’une actualité cuisante: la dictature, c’est: ferme ta gueule! La démocratie c’est: cause toujours!...
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