J’ai remonté mille ans
le cours de l’Alesson,
j’ai griffé mes mains
brûlé mes pieds,
meurtri mon corps,
égratigné ma peau,
pataugé, marché encore,
manqué me noyer,
failli périr dans des sols mouvants,
déchiré mes vêtements
et mon paletot
j’ai starvé to death,
j’ai vu les géants
végétaux et séculaires
que tu m’avais décrits en rêve,
j’ai entendu gémir le monde,
j’ai vu se lever tous les soleils,
j’ai craint la nuit,
Tremblé, grelotté,
et puis marché encore
sans jamais atteindre
la source des eaux
mais, pire que tout,
sans jamais te trouver.
samedi 22 août 2009
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