lundi 22 mars 2010
Télé
La télé se fait peur... Son espoir, c’était, au départ, de nous faire peur, à nous-autres, pauvres inertes décérébrés, sur notre canapé... Ce qui donne une idée de l’estime dans laquelle elle nous tient... “Le jeu de la Mort”, ça s’appelle.. Il s’agit de mesurer le degré d’obéissance à l’autorité.. Ce qui, depuis des lustres, est connu sous le nom de “test de Milgram” (Milgram: 1933-1984). Un truc vu et revu, par ceux qui s’intéressent.. On a même vu ça dans un film de H. Verneuil sorti en 1979 et qui portait le titre de “I comme Icare”.... Avec Yves Montand.... Un film culte, surtout pour cette séquence... Mais la télé, elle, elle pré-suppose que nous, tas de nuls, on n’a pas vu ça, évidemment... La seule nouveauté, ce pourrait être que, de nos jours, la télé pourrait être revêtue du masque de l’autorité, alors que, à l’époque, l’autorité était campée par le scientifique.... Je vois d’emblée un problème: si vous lisez dans le journal une annonce qui vous propose une expérience télévisuelle, vous, vous répondez? Moi, en tous cas, non. Donc, à la base, les gens recrutés pour l’expérience accordent à la télé un pouvoir, plus ou moins grand, mais un pouvoir... Et donc, si l’expérience veut démontrer la puissance de la télé de nos jours, en recrutant, dès l’origine, elle rate son but, puisqu’elle ne peut recruter que des gens qui lui accordent cette autorité.... De plus, leur acceptation suppose leur ignorance et de Milgram et de Verneuil.... Elle repose donc sur une certaine inculture... Moi, j’en suis certain, vous ne me feriez pas pousser la première manette à 20 Volts... La télé, je la conchie, je connais Milgram et I comme Icare....... Et, donc, avec cette simple objection préliminaire, il me semble que j’ai montré que cette émission est un pissage dans un violon.... La question est bonne .. Et nous sommes tous capables d’une obéissance aveugle... Même moi... Mais cette émission ne démontre rien.. Parce qu’elle n’est que l’expression du nombrilisme pervers d’une télé capable de vous envisager, d’emblée, comme inculte... Une télé qui se prend pour un Phoenix quand elle n’est qu’une larve inculte et méprisante pour son public!....
dimanche 21 mars 2010
La meilleure de toutes.. Une semaine après.
C'est encore et toujours d'Aragon.. Celle-là, c'est vraiment la meilleure.... Et si elle ne vous paraît pas militante, alors, il faut affûter vos oreilles....
Un seul bémol:
"L'Homme crie où son fer le ronge"
on ne peut faire plus vrai, mais..
" et sa plaie engendre un soleil,
plus beau que les anciens mensonges"..
T'as qu'à croire!....
Un seul bémol:
"L'Homme crie où son fer le ronge"
on ne peut faire plus vrai, mais..
" et sa plaie engendre un soleil,
plus beau que les anciens mensonges"..
T'as qu'à croire!....
samedi 20 mars 2010
Jerusalem, côté bazar...
Lors d’une visite à Jérusalem, il m’a été donné de visiter les alentours et la place qui donne sur le lieu nommé saint-sépulcre, après avoir suivi, du fait des gens qui m’accompagnaient, un chemin marqué de “stations”, ce qui nous faisait ressembler à des bus à pattes, bêtement, sans que je comprenne un instant de quoi il était question. Le saint sépulcre, ce serait l’endroit où un certain José, de Nazareth, Palestine, je crois, aurait été sacrifié... Au nom de je ne sais quel culte païen... Pour s’attirer les faveurs de je ne sais quel dieu... Aujourd’hui, on a fait des progrès, on ne sacrifie plus que des moutons ou des poulets... En ce temps-là, on n’accordait aucun prix à la vie et il ne semblait pas impossible de ranger les êtres humains au rang des bestiaux... On l’aurait cloué sur une croix.... Devant le temple, l’église, la chapelle,la grotte, excusez mon inculture, on peut d’ailleurs voir une très belle croix en chêne... Ce qui ne serait rien, au regard de nos valeurs, celles d’un monde où l’on affiche des chaussures hors d’usage à la devanture des cordonniers et des hamburgers en PVC à l’enseigne des fast-food... Mais là, ce qui est incroyable, c’est qu’il est sous-entendu qu’elle serait la vraie croix, celle de l’origine de la superstition... Comme si on vous mettait dans votre Hamburger le steak en plastique de la vitrine.. C’est absolument affligeant... Je ne suis pas entré dans la grotte, l’antre, le lieu saint, au choix, suivant vos convictions... Je n’entre pas là-dedans.. Je suis idiot, je sais... Un intégriste... Cela m’a donné l’opportunité, étant donné que mes compagnons de voyage, eux, croyants comme des phoques, s’y sont immédiatement précipités, l’occasion, donc, de visiter alentour et d’observer mes contemporains.... Des touristes, certes, mais alors du genre dévot.... Des Amerloques, du Sud et du Nord, la majorité, des Grecs, orthodoxes, des Français, d’autres, pas identifiables au premier abord, indéfinis, mais, tous, ils avaient en commun un air bête, vous savez, celui d’un quidam qui aurait été subjugué par la vision d’un cul sublime, d’une paire de nichons astronomiques ou d’une bite aux proportions gigantesques. Mais le pire, ce fut la boutique la plus proche du lieu (que vous qualifiez comme il vous plaît, selon vos croyances, vos limites) avec une devanture en dix langues, dont le Grec, où l’on pouvait acquérir une couronne d’épines... Un tas de couronnes d’épines en plastique toutes estampillées du sceau: “la véritable couronne d’épine du seigneur”.... Il paraît que le jeune homme sacrifié en portait une le jour où on l’a cloué... Mais si vous préférez, vous pouvez aussi acheter un morceau de la vraie croix... Des milliers de petits bouts de la “vraie” croix.. Une bien grande croix... La vie est formidable.... Je suis un garçon du genre à ressentir les choses bien avant que de chercher à me les expliquer... Quand j’entre dans un lieu symbolique, à tous les coups, je perçois la lourdeur du passé, je sens, et là, non, je suis désolé, rien... Si je dois en croire ma propre expérience, navré, il ne s’est rien passé là d’historique... C’est incroyable, non, comme conclusion?.... Si vous ne me croyez pas, une seule solution: vous rendre dans cette ville et ouvrir vos capteurs sensoriels à fond ...... Vous savez faire ça?...
vendredi 19 mars 2010
Du pain, du pain!.... Donnez-leur de la brioche!....
C’est fou ce qu’on gâche comme pain, ici.... C’est pareil chez vous? Le pain, c’est encore un symbole très prégnant pour les gens de gauche.... Gagner son pain.. Que veulent-ils? Du pain, Sire... Les bons côtés du mythe.. Il y en a de bien mauvais... Mettez le pain à l’envers sur la table et vous aurez droit à: c’est pas comme ça que tu l’as gagné... Le pain, ce n’est en aucun cas un aliment comme les autres... Et, pourtant, chaque jour, on en met des bouts entiers à la poubelle... Si on avait des lapins, ou de poules.. Mais non!... On jette. On jette à moitié, au compost... On nourrit les souris et les rats des environs.... On recycle... C’est égal, chaque jour, je ne peux me résoudre à foutre du pain à la jaille... C’est fou ce qu’on est conditionné, non?...
jeudi 18 mars 2010
Caravage et ADN
La radio me racontait l’histoire d’un type qui a décidé de retrouver les restes du Caravage afin de résoudre l’énigme de sa mort. Le Caravage (1571-1610) semble avoir eu une vie assez agitée, pleine de turpitudes et assez peu conforme à la morale. Il meurt à 39 ans dans des circonstances troubles. Malgré une oeuvre absolument impressionnante, il demeure aujourd’hui encore entouré d’une réputation sulfureuse. Et il y a un type, en 2010, qui a décidé de récupérer par-ci, par-là, des petits morceaux de squelettes, qui se lance dans des comparaisons d’ADN afin de retrouver le corps et de pouvoir établir, comme il en a le pressentiment, que l’artiste à la vie dissolue serait en fait mort de maladie.... Comme s’il y avait encore quelque enjeu, 400 ans plus tard, à réhabiliter le génial peintre pour pouvoir apprécier pleinement l’oeuvre immense. La morale, tout de même... Pendant ces minutes assez surréalistes, je ne faisais que penser à un certain Pasolini.
mercredi 17 mars 2010
avenir assombri?....
Carla en pincerait, ce n’est qu’une rumeur, bien évidemment, et ce n’est pas beau de colporter des rumeurs, mais, bon, elle en pincerait pour Benjamin.... C’est un chanteur, comme elle. Je comprends qu’elle le préfère à N.S. Moi, à sa place.... Vous croyez qu’il va se passer quoi? Elle va le quitter, le laisser sur place, nous faire un doigt d’honneur et nous laisser nous démerder avec lui? Et lui, après ça, il va avoir quel air?... Cecilia, hop, après ça Carla... et allez!... Et nous? On va le lâcher, enfin, comme il le mérite, ou bien on va se prendre de pitié pour lui? Moi, non.... Je suis à l’abri.. Mais vous?.. Vous allez le plaindre? Comme si c’était à vous que ça arrivait?.... Je compte sur vous, hein!.. Un coup de talon, au passage...
mardi 16 mars 2010
France-cul bénis
Après une semaine d’une totale confusion autour de Platon, qui est et restera l’inventeur de la religion, confusion entretenue, plus ou moins volontairement, avec le discours socratique, France-cul nous fait une semaine Aristote.... Qui est le co-responsable de l’opium du peuple, comme on disait lorsqu’on ne craignait pas de déplaire.... Ce qui démontre, une fois encore, que France-cul ne sait pas se dépêtrer de la question religieuse... Vous savez ce qu’ils répondraient? Que ce n’est pas en escamotant les débats qu’on évite les questions.... En gros, qu’ils se satisfont pleinement, eux, du fait que l’Homme soit un animal croyant. Non pas qu’il soit niable, à mon sens, que ce soit le cas.. Mais il y a des gens, manifestement, que cela arrange grandement... L'incitation fondamentale, c'est toujours de vous faire parler des préoccupations de l'autre... Sous le couvert de la culture, on vous oblige sans cesse à répondre alors que votre envie, votre porte unique de sortie, ce serait de dire: allez vous faire voir!... Ce qui ne serait pas compris... Essayez, par exemple, dans le même ordre d'idée, de faire entendre votre point de vue à des gens comme F. Lefebvre ou bien X. Bertrand... Ces types sont deux imbéciles congénitaux, le terme de "bisounours" me semble très approprié, auxquels vous ne parviendrez jamais à faire entendre vos arguments.... C'est en ce sens que la démarche de France-cul me paraît de l'ordre du politique.. Ce qu'il est question de défendre, c'est un pré-carré, un autre, celui de la culture.... La culture, mon cul, disait Sartre.... C'était il y a longtemps... Dans les années 30-40... Reconnaissez qu'il vaut mieux se battre sur Aristote et Platon.... France-cul, définitivement, est un des plus importants tenants de la lutte de classe... De mon temps, nous nous battions pour que la culture soit partagée par tous..... Il est peut-être bien plus grave de préserver une domination sur la culture que sur l'argent... Qu'est-ce qu'un combat d'arrière-garde?
lundi 15 mars 2010
Urbanisme
La vie est formidable.... Les Français retraités et plus ou moins fortunés se sont précipités pour aller habiter dans des zones inondables proches de l’océan.. Le paradis.. Mais à vil prix... Jusqu’à ce que la mer repasse par dessus les digues... Et tout le monde joue le jeu de la surprise... De même, les franciliens s’installent de plus en plus loin du centre de Paris, à cause du prix des terrains, évidemment, et finissent par râler sur l’indigence des transports publics... Mais, le problème, ce n’est pas le transport.. C’est le prix des terrains sur l’agglo parisienne... Tout concourt à ce que les gens acquièrent leur maison.. Mais tout concourt également à ce que leurs moyens les obligent à ne pouvoir le faire que dans des zones de plus en plus éloignées du centre.. Ou bien inondables... L’étalement urbain, on appelle ça!.. C’est un phénomène connu.... Analysé... Traité, en théorie.. Ça s’appelle la loi SRU.... Ce qu’il faudrait, c’est que les villes telles que Paris, Neuilly, Lyon, Marseille, Bordeaux, Nantes, ... acceptent enfin d’accueillir en leur sein des populations considérées comme non dignes d’accueil... Si l’on offrait à tous ces gens la possibilité de se rendre chaque matin à leur travail à vélo ou à pied, ben, évidemment, ils ne prendraient ni le métro, ni le tram, ni leur auto... Au lieu ça, on ne leur propose que des zones d’habitation situées à plusieurs dizaines de kilomètres de leur lieu de travail... A Paris, c’est extrêmement caricatural... On les parque à l’Est, au Nord, quand leur lieu de travail est à l’Ouest ou au Sud. Il suffirait d’inverser... Soit de construire les lieux d’activité où ils habitent, soit de les faire habiter à proximité de leur lieu de travail.. Mais non!... On continue comme avant.. Et on leur impose des heures de transport.... Et, comme solution, on n’envisage, les personnes concernées y compris, que de construire encore et encore des routes, de multiplier les trains, les bus, les trams, des investissements colossaux qui ne résolvent généralement pas grand chose et qui sont sans fin... Tout ça alors que la solution existe et est bien plus simple. Rien à faire...
dimanche 14 mars 2010
Ferrat
Jean Ferrat... Evidemment. Tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir des parents communistes et de vibrer à la voix profonde de ce type squelettique qui nous assenait “Nuit et Brouillard”, Potemkine ou MA France, celle de 36 à 68 chandelles... Qui nous chantait Aragon... Qui se faisait interdire de télé parce qu’il s’en prenait au Figaro.. Je vous rappelle ses mots: “Mais regardez-vous donc un matin dans la glace, Patron du Figaro songez à Beaumarchais, Il saute de sa tombe en faisant la grimace, Les maîtres ont encore une âme de valet”.. Je trouve ça encore très actuel... Mais, bien entendu, ce n’est pas ce Ferrat-là que nous allons célébrer.. Qu’ils vont célébrer.. C’est déjà fait, d’ailleurs... Sarko, Drucker, France 2,3,4,5, TF1, le Figaro, lundi, je vous en fiche mon billet, tous, ils vont nous jouer du violon sur le poète, la voix sublime, le grand de la chanson... Manquerait plus qu’on l’enterre à l’église ou bien qu’on fasse une grand-messe à Notre-Dame en son honneur... Mais regardez-vous donc, un matin dans la glace, Patron du Figaro, animateurs de télé, Hommes politiques, songez à Jean Ferrat, il saute de sa tombe, en faisant la grimace, les maîtres ont encore une âme de valet...
samedi 13 mars 2010
Pendant les travaux, la chute continue....
La justice, ne cherchez pas, c’est carrément ce que nous pouvons produire de mieux. “Nous”, entendu au sens d’humanité.... Un curieux mélange, une alchimie, qui traduit à la fois l’état de la morale, des moeurs, et l’état du droit... Or, s’il est une chose qui ne cesse de progresser, c’est bien le droit. Sa progression n’est pas linéaire, certes, connaît parfois des hauts et souvent des bas, mais, globalement, c’est la traduction de la réflexion la plus patente de l’histoire de la pensée. Socrate et la sigüe, Callas et Voltaire, Dreyfus et Zola, Bontems et Badinter, Simone Weil et le droit des femmes, les noms et les symboles ne manquent pas.... Mais il y a aussi les lois de 1941 sur les juifs, que l’on doit à un certain Pétain, et, je suppose que vous m’avez vu venir, les lois de notre Prince Premier des Nabots, qui vont aboutir à la suppression du juge d’instruction.... Tripoter la balance, c’est l’un des pires crimes contre la pensée que puisse commettre un dictateur. Berlusconi ne s’y est pas trompé qui a commencé à sérieusement la dérégler... Notre Naboléon national a pris la suite.... Les braves gens se disent , comme toujours, qu’ils ne sont pas concernés.... C’est pourtant sur eux que ça va tomber. Ils croient que c’est une affaire entre eux, là-haut, et que, s’ils étaient à leur place, ils en feraient tout autant.. Pourtant c’est eux qui vont trinquer..... L’automatisation des peines, l’absence d’instruction contradictoire, tout ça va aboutir inéluctablement au fait que de pauvres gens, souvent incultes, vont se retrouver embarqués dans des logiques qui les dépassent.. Le genre “soviétique”, si vous voyez.... Tous les démocrates dignes de ce nom devraient être vent debout contre ce qui s’annonce.. C’est curieux... Il n’y a pas vraiment grand monde, là, qui se dit offusqué.... A part Badinter.. ce qui en dit long sur le Monsieur....
vendredi 12 mars 2010
Damien Saez .. J'accuse

Voici ce que certains appellent une image dégradée de la femme.... La première idée qui me vient, c’est que ceux-là préféreraient sûrement qu’elle soit debout et derrière le caddie.. A sa place, quoi... Saez est un jeune homme très énervé... Contre notre société de la consommation. Je me souviens du silence sidéral qu’il a provoqué, un soir de fête, en interprétant sa chanson “jeune et con” devant un parterre d’encostumés médusés... Je vois dans cette affiche l’idée qu’on vit une époque où tout s’achète et tout se vend.. L’affiche a été censurée. Sans aucune décision de justice. Ce sont les professionnels de la profession qui ont pris cette décision de ne pas risquer les réactions supposées explosives des tenants de la bonne morale. Ce qui est extraordinaire, c’est qu’on n’a même plus besoin de porter plainte. Les gens s’auto-censurent par eux-mêmes bien avant que quiconque ait réagi... Après ça, on tentera de nous faire croire que nous ne sommes pas entrés dans une ère où le fascisme a droit de cité. Il repose bien plus sur l’acceptation de tous que sur la volonté d’un tyran. Aujourd’hui, nous acceptons, de plus en plus, insensiblement, des choses de plus en plus intolérables. La pente est prise....
jeudi 11 mars 2010
J.O.
Retour sur Vancouver.... On râle.. On n’a pas gagné assez de médailles. Du moins pas celles qu’il fallait... Ce qui est très gracieux envers tous ceux qui en ramènent... Il faut des responsables.... Lorsque le coq ne peut pas chanter correctement sur son tas de fumier, c’est toujours pareil, il faut condamner les vaches qui ont trop peu chié, ou bien pas assez compact, ou pas assez odorant. Ou bien le soleil, même, qui se lève pas à la bonne heure.... Le coq chante, le soleil doit apparaître.. La course des étoiles, l’ordre de l’univers, des conneries... Si le coq chante, c’est que c’est l’heure... Un truc a été assez peu commenté, en fait: l’absence de neige. En d’autres temps, on en aurait entendu des vertes et des pas mûres sur le changement climatique alarmant. Là, rien... Pour cause d’élections, vous croyez? C’était pourtant l’occasion rêvée. En plein hiver, au Canada, le pays de l’Hiver, le pays-Hiver, en plein mois de février, pan, 10 degrés... En plus, pour assurer, les Canadiens ont employé des tas de produits pas écolo du tout du tout... Mais l’avenir, hein!.. Pourvu qu’on assure le spectacle!... On s’en fout!...... On a décidé de se tourner vers les responsables sportifs.. C’est quoi ces conneries? La France!.. La France, Monsieur!.. Le pays du ski!.. Pas de médailles!... Vraiment!... Il faut que les têtes tombent... Heu, la tête, ce serait pas l’endroit où siège le cerveau?.... Les faire tomber, c’est pas exactement ce qu’il faut faire pour que ça continue, les bêtises?....
mercredi 10 mars 2010
Femmes 2
Les droits de Femmes, c’est un sujet très sérieux.... Depuis toujours, et bien qu’étant un homme, je me suis préoccupé de la condition féminine. Est-ce dû à un rapport spécial à ma maman? Si c’est le cas, c’est avant tout parce que je ne l’ai pas tellement aimée. Pas tellement estimée. Que je l’ai toujours trouvée en-dessous de ce qu’elle aurait pu faire. Que j’ai toujours été agacé par son acceptation de la domination masculine, de la force brute d’un père violent et omniprésent. J’aurais eu besoin d’elle pour affronter ce minotaure et elle m’a abandonné. Depuis, pourtant, j’ai toujours préféré les femmes, leur compagnie, leur manière de voir, leur intelligence. Je crois que, pour tous ceux qui croient que l’homosexualité dépend essentiellement du rapport à la mère, j’étais le client idéal. Néanmoins, je ne suis aucunement homosexuel, ce qui tendrait à prouver que là ne tient pas entièrement l’explication. En ce sens, j’adore écouter et voir un certain Guillaume Gallienne, qui, sur ce sujet, est un cas plus qu’intéressant. Il n’en reste pas moins que je continue d’affirmer que les femmes valent beaucoup mieux que les hommes et que leur appréhension du monde est bien plus fine que celle que peuvent afficher les hommes. Je suis orienté. Je suis féministe... Je suis un intégriste. Non, réellement, les mâles... Si l’on pouvait s’en passer, vraiment, ce serait tellement mieux!....
mardi 9 mars 2010
180 degrés....
L’environnement, “ça commence à bien faire”, dites donc!... Notre Naboléon n’y va pas par quatre chemins. Une semaine avant les élections régionales qui s’annoncent catastrophiques pour lui, bas les masques... Le champion de l’écologie, le roi du “Grenelle” en revient aux fondamentaux: ne pas désespérer le peuple paysan de droite, qui est majoritaire en France... Les écolos, c’est de la blague... On va donc s’arranger avec l’avenir.. La planète, s’en fout, le diablotin à ressort, polluons, polluons, joyeusement, pourvu que les français les plus réacs continuent de voter pour moi... Et, après moi, le chaos!... S’en fout!... Lui, d’abord!.... Je vous l’avais dit, qu’il était étonnant, ce consensus autour du changement climatique.... On pourrait en rire.. Si on avait la distance nécessaire. Manque de bol, il s’agit bel et bien d’un exemple incontestable du pur beaufisme dont notre époque est capable... Jamais, on n’a autant été informé, jamais la science n’a été aussi pointue.... Et notre Naboléon peut encore affrimer que si l’avenir est sombre, il faut changer l’avenir, que, si les marées submergent des zones inondables, il faut changer les marées, et que si le peuple n’est pas content, il faut changer le peuple..... L’Identité française, à la base, c’était la culture.... L’arrogance, comme disent tous ceux qui n’en ont aucune, de culture.... Si l’identité française pose problème, moi, je propose de changer ceux qui se posent la question....
lundi 8 mars 2010
Le Femme!...
C’est la journée de la Femme!...
- Mais non, la journée des “droits” de la Femme, on doit dire...
- Les Femmes considérées comme une minorité visible opprimée? Comme minorité, on fait mieux, non?
- Mais non, t’es bête.... Mais avoue que ça n’a pas de sens, la journée de la Femme. C’est tous les jours, le jour des Femmes... Leurs droits, c’est autre chose...
- Elles seront heureuses de l’apprendre.... Donc, si je comprends bien, on entérine le fait que les droits de la Femme nécessitent une journée de célébration, parce qu’ils seraient plutôt assez peu respectés, en France, au vingt et unième siècle... C’est charmant.
- Tu fais l’âne pour avoir du son.. Tu sais bien que les droits des Femmes ne sont pas partout respectés en France aujourd’hui...
- Je le sais mais je ne m’en satisfais pas... Encore moins du sous-entendu... Ce serait comme si, dans les banlieues, comme ils disent, on ne respecterait pas les femmes... Tu fais quoi du fait que de moins en moins de cliniques pratiquent l’avortement, que de moins en moins de femmes sont élues, que de moins en moins de femmes siègent dans les institution....? C’est pas un brin de racisme, ça, de montrer du doigt la Burqua pour cacher la forêt des oppressions ordinaires?.... C’est tout simplement révoltant. Poser ce constat, c’est tout simplement inadmissible... Et une journée n’y changera rien....
- T’es un intégriste!... Si les femmes étaient compétentes, elles seraient aux postes de responsabilité....
- Compétentes? Qui décide du niveau de compétence? Des gens comme toi? Des minables qui ne pensent qu’à sauvegarder leurs prérogatives... Ils sont tous nuls, ceux qui nous dirigent.. Tu vois pas leur nullité, leur courte vue, leur imbécillité, leur petit doigt sur la couture du pantalon?... Tu crois que des Femmes seraient moins nulles? C’est une plaisanterie..
- On peut pas causer avec toi!...
- Mais non, la journée des “droits” de la Femme, on doit dire...
- Les Femmes considérées comme une minorité visible opprimée? Comme minorité, on fait mieux, non?
- Mais non, t’es bête.... Mais avoue que ça n’a pas de sens, la journée de la Femme. C’est tous les jours, le jour des Femmes... Leurs droits, c’est autre chose...
- Elles seront heureuses de l’apprendre.... Donc, si je comprends bien, on entérine le fait que les droits de la Femme nécessitent une journée de célébration, parce qu’ils seraient plutôt assez peu respectés, en France, au vingt et unième siècle... C’est charmant.
- Tu fais l’âne pour avoir du son.. Tu sais bien que les droits des Femmes ne sont pas partout respectés en France aujourd’hui...
- Je le sais mais je ne m’en satisfais pas... Encore moins du sous-entendu... Ce serait comme si, dans les banlieues, comme ils disent, on ne respecterait pas les femmes... Tu fais quoi du fait que de moins en moins de cliniques pratiquent l’avortement, que de moins en moins de femmes sont élues, que de moins en moins de femmes siègent dans les institution....? C’est pas un brin de racisme, ça, de montrer du doigt la Burqua pour cacher la forêt des oppressions ordinaires?.... C’est tout simplement révoltant. Poser ce constat, c’est tout simplement inadmissible... Et une journée n’y changera rien....
- T’es un intégriste!... Si les femmes étaient compétentes, elles seraient aux postes de responsabilité....
- Compétentes? Qui décide du niveau de compétence? Des gens comme toi? Des minables qui ne pensent qu’à sauvegarder leurs prérogatives... Ils sont tous nuls, ceux qui nous dirigent.. Tu vois pas leur nullité, leur courte vue, leur imbécillité, leur petit doigt sur la couture du pantalon?... Tu crois que des Femmes seraient moins nulles? C’est une plaisanterie..
- On peut pas causer avec toi!...
dimanche 7 mars 2010
Rions....
Pour certains, la crise actuelle pourrait être l’indice de la fin du capitalisme!... Il y a des gens qui croient encore, aujourd’hui, qu’on pourrait voir la fin du capitalisme... C’est à pisser de rire. Il n’y a qu’une manière d’en finir avec le capitalisme: tout arrêter, instaurer une dictature où tous les “déviants” sont emprisonnés, rééduqués, déportés, et qui impose un fonctionnement non capitaliste. C’est ce que nous voulons?
samedi 6 mars 2010
Coup de gueule
Toute génération porte sa faillite.. Celle de nos pères aura collaboré, celle de nos grands-pères aura accepté de se faire massacrer au champ d’honneur, celle de nos arrières-grands parents aura loupé la révolution, bref, on se croyait au-dessus de ça... On était fiers et larges d’épaules,..., comme dirait Lavilliers. Manque de bol, on aura aussi notre paquet.... Et ce qu’on a raté, maintenant j’en suis certain, c’est le rapport désastreux de l’être humain à ses dieux.... Je suis un énervé de la non-croyance, je le confesse (elle est bonne, celle-là, non?...) mais je suis désolé: merde!... Si j’ai envie de vomir ou de pisser, je peux le faire dans un bénitier, je suis d’avis de raser les églises les plus moches en centre-ville, histoire de faire de la place, je suis pour qu’on dise “madame” aux pingouins que les autres appellent “ma soeur”, je ne suis le fils d’aucun prêtre, je ne suis en rien effrayé à l’idée de chier sur un tapis de prière musulman, à l’idée de me torcher avec une kippa, ou avec une page de la bible, du coran, de la thora, à foutre le tout à la poubelle, et, pour finir, à me moucher dans la robe orange d’un Dalaï Lama auquel je ne pourrai jamais reconnaître ni aucun caractère divin ni son droit de représenter la liberté d’un peuple qu’il ne songe qu’à asservir... Je suis désolé... Je ne crois pas en dieu.. A aucun dieu.. Au-dessus de ma tête, il n’y a rien..... Et, si on se retourne un peu sur le passé, on s’aperçoit qu’on n’a pas été très vigilants.. C’est le moins qu’on puisse dire... Pour des raisons qui m’échappent, on s’est fait enfler, jour après jour, par une fausse tolérance qui nous conduit, aujourd’hui, à une certaine radicalité.. Trop tard?... Est-il jamais trop tard? Et, en plus, parce que je ne me mouche pas du pied, j’exige le droit, au nom de la liberté d’expression, de soutenir mes opinions radicales en tous lieux et sans risquer de représailles ainsi que le respect de celles-ci comme des idées qui en valent bien d’autres...
vendredi 5 mars 2010
UN AN!!!!!.....

Un an!.... Cela fait un an que je vous assène presque chaque jour mes petites sornettes plus ou moins futiles et que vous me faites le plaisir de vos visites à raison d’environ 30 par jour. Je vous en remercie..... Un an, vous n’avez pas idée du boulot!.... 324 textes mis en ligne et pas 365... C’est à cause des vacances (nombreuses) qui ont échelonné cette année. Mais je l’ai fait, hein!... Et personne ne m’y a obligé.. Je vais pas me plaindre.. Simplement, je vous annonce qu’à partir d’aujourd’hui, je ne suis pas sûr de pouvoir continuer à assumer le défi d’un texte par jour... Mais, si ça se trouve.....
jeudi 4 mars 2010
climat... le doute
Je ne sais pas si vous avez remarqué mais on entend de plus en plus parler de gens qui remettent en cause le réchauffement climatique. Des climato-sceptiques, on appelle ça.... Le plus célèbre, mais sûrement pas le meilleur, c’est Allègre. Mais il y en a plein d’autres, qui temporisent sur l’ambiance actuelle de panique autour du réchauffement. Certains affirment que l’histoire de la Terre regorge de périodes plus ou moins chaudes en alternance avec des périodes froides. D’autres parlent d’activité solaire... Moi, ça me laisse pantois. L’un de leurs arguments préférés est la ressemblance frappante avec la logique apocalyptique sous-jacente au discours des tenants du réchauffement. C’est indéniable. Je ne peux pas m’empêcher de ressentir cette proximité. Le climat, la nature, comme nouvelle menace supérieure... Comme une nouvelle religion.... Si l’on est un tantinet conscient, cela ne peut pas nous échapper. Quant à décider qui a raison ou tort.... Alors là, je vous souhaite bon courage.. Néanmoins, une chose me réjouit. Le consensus général autour du réchauffement me les brise menu, menu... J’avoue... Et c’est une grande joie que d’entendre enfin des voix discordantes. Le consensus, qui réunit tous les “politiques” de la gauche à la droite, j’en conviens, ça me tape un peu sur le système.. Et je me demande où est l’intérêt de tous ces beaux messieurs et ces belles dames quand ils font peser sur nous une menace aussi impérieuse....
mercredi 3 mars 2010
Aïe.... heure
Des fois, je voudrais partir... Je suppose que l’envie d’ailleurs vous a déjà prise au moins une fois. Ce qu’on voudrait, c’est tout changer. C’est ce qu’on croit. Parce que c’est de soi qu’on étouffe. Ce qu’on cherche vaguement, c’est comme un truc sur l’estomac, mal digéré, qui ne vous empêche pas de vivre, mais qui refuse de se faire oublier, ce qu’on souhaiterait, c’est changer de peau. Tout planter là et devenir quelqu’un d’autre. Mais on a rarement le courage de devenir quelqu’un d’autre. De devenir soi, ils disent, les adeptes de tous poils. Foutaises. On n’est jamais soi parce que, soi, ça n’existe pas. On veut devenir quelqu’un d’autre, un qui n’aurait pas tous ces problèmes qui nous emmerdent la vie. On rêve. On ne ferait qu’échanger ceux-là, de problèmes, contre d’autres, tout aussi emmerdants. Dans ces cas-là, je m’assois et je m’autorise à ne rien foutre. Absolument rien. A compter les secondes. A perdre mon temps, comme disent ceux qui croient que le temps peut se perdre.
mardi 2 mars 2010
Tempête
Ben.. la tempête.... Nous, on y a laissé un arbre.. un prunier.. C’est fragile, le prunier.... 50 morts.... C’est beaucoup, 50... Normalement, la conclusion qu’on devrait en tirer, c’est qu’on est bien peu de chose.. Comme disaient nos ancêtres, le ciel peut nous tomber sur la tête à tout moment. C’est une vision mystique de l’existence. La cause est tout là-haut, c’est un dieu qui nous en veut. Il nous en veut de quoi? Ben ça, vous le savez, à priori... Vous avez bien fait quelque chose de mal, ces derniers temps.... En plus, c’est tombé sur la Vendée.. Une région où les dieux ont la vie dure.. Les églises vont se remplir.... Si elles ne sont pas tombées... Les églises, hein, pas les mosquées... En Vendée, y’en a pas.. Vadé rétro... Bon, d’accord, si on fouille un peu, on s’aperçoit qu’il y a des permis de construire, là, qui ont été délivrés un peu à la légère.... Mais, ma bonne dame, faut bien loger les gens.. Enfin les ceusses qui ont les moyens de faire construire une résidence au bord de la mer.... Faut pas tuer la poule du tourisme.... Si c’était prévisible? Ben!... Evidemment... Mais c’est pas une question de météo... C’est pas venu du ciel.. C’est nous-autres, humains, qui avons fait ça.... En accordant le droit de construire sur des terres jusqu’alors réservées à l’agriculture, les autorités ont semé la graine du désastre.... Si c’était prévisible? ... Ça dépend de quoi on parle... La météo, si vous ne le savez pas, c’est comme l’économie.. Le contraire d’une science dure... Les facteurs agissant, vous savez, le coup du papillon, sont tellement nombreux, qu’on ne peut, en fait, rien prévoir du tout... Et la tempête qui vient de se produire, si elle était prévisible, à quelques jours, personne ne pouvait raisonnablement affirmer qu’elle aurait de telles conséquences.... La probabilité doit se trouver aux alentours de zéro.. Sauf à prendre en compte la folie des Hommes qui sont allés construire là où des générations d’humains s’étaient bien gardés de le faire... La cause de la catastrophe, c’est nous et rien que nous.... Pas la nature!...
lundi 1 mars 2010
Celine m'emmerde.....
Celine, le petit père-chats de Meudon, comme toutes les idoles, il mérite son sac.... Tous, ils parlent de son ambiguïté, rapport à ses idées pince-nez sur les juifs, de son attitude douteuse pendant la dernière, et il faut bien admettre qu’il est assez curieux de voir à quel point on lui pardonne l’impardonnable. Mais il y aussi d’autres choses à lui reprocher. Son style, son foutu style, à quoi il tenait tant, assez facile à imiter, finalement, sur quelques lignes, d’accord, mais facile, quand même. Son style qu’il a imposé. Qu’on nous a imposé. Parce qu’il faut aussi reconnaître que son succès vient autant de son talent que de ce qu’en disent certains milieux littéraires. Un succès tel que des tas de littérateurs rêvent d’écrire comme lui et oublient de faire leur métier, c’est à dire de bricoler les mots à leur sauce. On veut faire comme lui. Il paraît que pour faire Mort à Crédit, il a écrit 80 000 pages à la main. Pour 400 pages imprimées. Le type même du besogneux. Avec lui, on accrédite l’idée que le métier d’écrire est un travail harassant. Il a orienté la littérature, lui et ses zélés laudateurs, vers une conception où elle doit plus au travail qu’au talent. Depuis lui, on s’imagine qu’il faut écrire 200 pages pour une bonne... Ben, je suis désolé. Il y a d’autres solutions. Dont une qui consiste à écrire une page pour une imprimée et pourtant faire un bon livre. Je crois que Cocteau était de ce genre. Des foules d’autres aussi, dont les manuscrits sont quasiment exempts de ratures. Céline, et tous ceux qui nous en rebattent les oreilles, il nous emmerdent!....
mercredi 17 février 2010
Absence
C'est les vacances.. Pour certains privilégiés.. dont je suis.. Je vous abandonne donc une fois encore.... Je serai de retour aux alentours du 1er Marx... Euh!.. Mars!... Je vous laisse deux textes pour patienter.. Le premier de ma pomme et déjà posté sur le blog "philo".. C'est à l'attention de ceux qui ne visitent pas... Le second, de Mr de la Boétie.. C'est long.. je reconnais.. Mais lisez ça et jugez de l'actualité d'un penseur de 18ans qui a écrit ça en 1576.... Qu'avons-nous fait de notre jeunesse?
1) , donc
Heisenberg et l'incertitude
La vache!.. Un moment, j’ai eu peur... J’étais au clavier, là, as usual, et c’était l’heure de la philo, sur France-cul, et là!.... Badablang!... Hume, scepticisme (prononcez “skeptissizem”...) , Schrödinger, Heisenberg, l’incertitude, le doute, la physique quantique.... Tout à coup, j’avoue, j’ai chancelé.... Ach!.. Le doute!.... N’aurais-je pas tout à fait compris?.... Il m’a fallu une demi-heure.... Et trente minutes, dans la vie d’un type comme moi, c’est absolument terrible!.... Il faut que je vous avoue une tare irrémédiable: je suis un scientifique..... Et pas un amateur, hein, un estampillé.... Bac plus cinq.... Et, conséquence mais autre tare insurmontable, je suis passé à la littérature par le biais du livre d’un physicien, W. Heisenberg, qui a pour titre: physique et philosophie. Heisenberg, c’est l’inventeur du principe d’incertitude..... Comme vous n’êtes pas forcément scientifiques vous-mêmes, je vous explique ce qu’est un principe: un “truc machin” qui s’applique et que l’on n’est pas, pour l’instant, capable d’expliquer. Celui d’Archimède est célèbre... Il y eût un long temps celui de Fermat mais un petit génie a réussi, celui-là, à le démontrer.... Ce qui n’est pas rien!.. Mais démontrer que les principes, au sens mathématique, des fois, ça décrit la réalité n’est pas une nécessité absolue... La seule chose qui manque, c’est la démonstration.... Mais les principes, en général, eux, décrivent la réalité, avec ou sans... Je suis donc absolument désolé d’avouer ici que ma pensée repose sur un principe... ce qui signifie que j’espère que, quelque jour, il sera enfin démontré... Ce qui est une tare, j’en conviens.. Et, je m’en excuse, je suis donc comme tout le monde: j’ai des certitudes..... Cela avoué, on pourrait causer de la nature des certitudes de chacun.. Là, je sens qu’on va se fâcher... Et, donc, voilà que France-cul attaque au marteau-piqueur ma certitude fondatrice: le principe d’incertitude de W. Heisenberg. Tout est passible de remise en cause, vous dites? Ben, évidemment, c’est d’ailleurs pour ça que j’en suis bouleversiffié... Je pourrais vous parler de votre propre capacité à vous remettre en cause.... Ce ne serait pas triste... Mais ce ne serait qu’une défense.... Une justification....
Au bout d’une demi-heure, je me suis rendu compte que les invités de l’émission étaient tous des littéraires. Alors vous allez me dire que je me suis raccroché à mes branches... Ces foutus littéraires n’y connaissent rien en sciences et c’est donc normal, pour moi, qu’ils paraissent à côté de la plaque... Et vous aurez raison... Sauf que, si vous me lisez, vous savez que je viens de mettre le doigt sur un problème que j’ai déjà soulevé: le manque de culture scientifique qui concerne, par exemple, un homme comme Camus, qui ne conclut à “l’absurde”, à mon sens, que parce qu’il manque cruellement du recul que pourrait lui donner une culture scientifique dans sa conception de l’univers. En gros, ce n’est pas parce qu’on ne comprend pas qu’il n’y a rien à comprendre.... C’est, pour le moins, un peu court.... Autrement dit : ce n’est pas parce qu’on ne trouve pas de sens à l’organisation de la matière qu’il n’y a pas de sens à l’organisation de la matière.. Mais c’est encore assez faible, comme vertige... Parce que, lorsqu’on jouit d’une éducation scientifique rigoureuse, ce dont on s’aperçoit, à terme, c’est que l’absence de sens n’est pas en soi un problème. Mieux!, que c’est la recherche de sens qui interdit de trouver un sens éventuel.... Parce que toute quête de sens est obligatoirement une réduction du champs du possible.... Pour moi, cette constatation repose sur la lecture du livre de W. Heisenberg. Je suppose qu’il existe d’autres chemins pour en arriver à ce point. Mais ce qui est essentiel dans les considérations philosophiques de Heisenberg, c’est qu’il existe des limites intangibles à notre quête de savoir, à la recherche de sens. En énonçant qu’on ne peut, mathématiquement, pas connaître à la fois la position et la vitesse d’une particule, Heisenberg pose un jalon, sème un caillou, qui nous dit une chose: on ne peut pas tout savoir. En d’autres termes: la science a ses propres limites et ne pourra pas percer tous les mystères de la matière, de la vie, de l’univers.... A partir de lui, on sait que c’est impossible.... La géométrie, me disait un maître d’école de mon enfance, c’est l’art de raisonner vrai sur des figures fausses... Et peu m’importe, en vérité, de savoir si Heisenberg a ou non découvert un vrai principe, démontrable ou non. Il a levé un coin du voile sur notre devenir: depuis lui, on sait qu’il existe, qu’il pourrait exister, des choses, des phénomènes, qu’on n’expliquera jamais. Il a fixé une borne à la connaissance. Un putain de pavé dans la mare de tous ceux qui croient que le progrès peut mener toujours plus loin. D’un point de vue littéraire ou bien psychologique, ce genre d’affirmation génère logiquement une protestation évidente: la première limite au savoir de l’Homme, c’est bien entendu l’Homme lui-même. Ce qu’il trouve dépend entièrement de ce qu’il cherche.... Mais aussi des moyens qu’il se donne pour le rechercher. En particulier de sa capacité à remettre en cause ses propres certitudes. C’est d’une logique imparable. Si j’admets que la connaissance pourrait avoir des limites, c’est qu’il m’est favorable d’admettre que la connaissance peut en avoir. C’est exactement le genre de protestation que vous soulevez lorsque vous tentez d’expliquer à un quidam que la vitesse de la lumière est une barrière infranchissable pour notre forme d’organisation. Immédiatement, vous pouvez voir dans ses yeux le doute bonhomme s’installer, doute qui repose sur une croyance: si on ne parvient pas à franchir la vitesse de la lumière, c’est évidemment parce qu’on n’a pas inventé le moteur capable de nous y propulser. Ce n’est qu’une question de temps. Et bien non. Ce n’est pas une question de progrès. C’est tout bonnement impossible. Ce genre de limite posé à l’imaginaire humain n’est pas très bien pris. Comme si on remettait en cause la liberté fondamentale de l’être humain en énonçant des vérités intangibles de cette sorte. C’est agaçant. Je pense que poser une limite au savoir humain est du même ordre. En ce sens, Heisenberg est un des rares très grands esprits de notre histoire. Une rupture véritable dans l’univers de la pensée... Mais si l’agacement est votre tasse de thé, je peux en rajouter: je connais d’autres limites aux possibilités de la matière.
Quant à mon émission, je me suis rassuré lorsque j’ai entendu l’un des intervenants expliquer très sérieusement que l’impossibilité face à laquelle nous a amenés Heisenberg tenait uniquement à la nature même de la mesure, c’est à dire à la perturbation introduite dans la mesure par l’instrument lui-même. Et ça, désolé, on n’en sait rien. Et on est bien incapable de l’affirmer. Peut-être que c’est l’instrument... Ce qui est la version la plus simpliste.... Mais peut-être que c’est une propriété intrinsèque de la matière. On n’en sait absolument rien. Et on n’en saura probablement jamais rien. Cette émission portait sur les philosophes sceptiques. Il est notable de constater que les intervenants ne semblaient pas atteints, eux-mêmes, par un doute quelconque sur la capacité de l’Homme à connaître... Mais peu importe, au fond, de savoir si oui ou non Heisenberg a énoncé ou non un principe. Un véritable principe. Qui se vérifie ou se vérifiera quoi qu’on fasse ou sache. Ce qui compte, c’est qu’il a mis le doigt sur une problématique dont tous les scientifiques les plus performants ont toujours eu une conscience vague mais profonde: l’Homme ne peut pas tout savoir. C’est un concept absolument révolutionnaire aujourd’hui encore.
PP
et 2)
J’en arrive maintenant à un point qui est, selon moi, le ressort et le secret de la domination, le soutien et le fondement de toute tyrannie. Celui qui penserait que les hallebardes, les gardes et le guet garantissent les tyrans, se tromperait fort. Ils s’en servent, je crois, par forme et pour épouvantail, plus qu’ils ne s’y fient. Les archers barrent l’entrée des palais aux malhabiles qui n’ont aucun moyen de nuire, non aux audacieux bien armés. On voit aisément que, parmi les empereurs romains, moins nombreux sont ceux qui échappèrent au danger grâce au secours de leurs archers qu’il n’y en eut de tués par ces archers mêmes. Ce ne sont pas les bandes de gens à cheval, les compagnies de fantassins, ce ne sont pas les armes qui défendent un tyran, mais toujours (on aura peine à le croire d’abord, quoique ce soit l’exacte vérité) quatre ou cinq hommes qui le soutiennent et qui lui soumettent tout le pays. Il en a toujours été ainsi : cinq ou six ont eu l’oreille du tyran et s’en sont approchés d’eux-mêmes, ou bien ils ont été appelés par lui pour être les complices de ses cruautés, les compagnons de ses plaisirs, les maquereaux de ses voluptés et les bénéficiaires de ses rapines. Ces six dressent si bien leur chef qu’il en devient méchant envers la société, non seulement de sa propre méchanceté mais encore des leurs. Ces six en ont sous eux six cents, qu’ils corrompent autant qu’ils ont corrompu le tyran. Ces six cents en tiennent sous leur dépendance six mille, qu’ils élèvent en dignité. Ils leur font donner le gouvernement des provinces ou le maniement des deniers afin de les tenir par leur avidité ou par leur cruauté, afin qu’ils les exercent à point nommé et fassent d’ailleurs tant de mal qu’ils ne puissent se maintenir que sous leur ombre, qu’ils ne puissent s’exempter des lois et des peines que grâce à leur protection. Grande est la série de ceux qui les suivent. Et qui voudra en dévider le fil verra que, non pas six mille, mais cent mille et des millions tiennent au tyran par cette chaîne ininterrompue qui les soude et les attache à lui, comme Homère le fait dire à Jupiter qui se targue, en tirant une telle chaîne, d’amener à lui tous les dieux. De là venait l’accroissement du pouvoir du Sénat sous Jules César, l’établissement de nouvelles fonctions, l’institution de nouveaux offices, non certes pour réorganiser la justice, mais pour donner de nouveaux soutiens à la tyrannie. En somme, par les gains et les faveurs qu’on reçoit des tyrans, on en arrive à ce point qu’ils se trouvent presque aussi nombreux, ceux auxquels la tyrannie profite, que ceux auxquels la liberté plairait.
Au dire des médecins, bien que rien ne paraisse changé dans-notre corps, dès que quelque tumeur se manifeste en un seul endroit, toutes les humeurs se portent vers cette partie véreuse. De même, dès qu’un roi s’est déclaré tyran, tout le mauvais, toute la lie du royaume, je ne dis pas un tas de petits friponneaux et de faquins qui ne peuvent faire ni mal ni bien dans un pays, mais ceux qui sont possédés d’une ambition ardente et d’une avidité notable se groupent autour de lui et le soutiennent pour avoir part au butin et pour être, sous le grand tyran, autant de petits tyranneaux.
Tels sont les grands voleurs et les fameux corsaires ; les uns courent le pays, les autres pourchassent les voyageurs ; les uns sont en embuscade, les autres au guet ; les uns massacrent, les autres dépouillent, et bien qu’il y ait entre eux des prééminences, que les uns ne soient que des valets et les autres des chefs de bande, à la fin il n’y en a pas un qui ne profite, sinon du butin principal, du moins de ses restes. On dit que les pirates ciliciens se rassemblèrent en un si grand nombre qu’il fallut envoyer contre eux le grand Pompée, et qu’ils attirèrent à leur alliance plusieurs belles et grandes villes dans les havres desquelles, en revenant de leurs courses, ils se mettaient en sûreté, leur donnant en échange une part des pillages qu’elles avaient recélés.
C’est ainsi que le tyran asservit les sujets les uns par les autres. Il est gardé par ceux dont il devrait se garder, s’ils valaient quelque chose. Mais on l’a fort bien dit : pour fendre le bois, on se fait des coins du bois même ; tels sont ses archers, ses gardes, ses hallebardiers. Non que ceux-ci n’en souffrent souvent eux-mêmes ; mais ces misérables abandonnés de Dieu et des hommes se contentent d’endurer le mal et d’en faire, non à celui qui leur en fait, mais bien à ceux qui, comme eux, l’endurent et n’y peuvent mais. Quand je pense à ces gens qui flattent le tyran pour exploiter sa tyrannie et la servitude du peuple, je suis presque aussi souvent ébahi de leur méchanceté qu’apitoyé de leur sottise. Car à vrai dire, s’approcher du tyran, est-ce autre chose que s’éloigner de sa liberté et, pour ainsi dire, embrasser et serrer à deux mains sa servitude ? Qu’ils mettent un moment à part leur ambition, qu’ils se dégagent un peu de leur avidité, et puis qu’ils se regardent ; qu’ils se considèrent eux-mêmes : ils verront clairement que ces villageois, ces paysans qu’ils foulent aux pieds et qu’ils traitent comme des forcats ou des esclaves, ils verront, dis-je, que ceux-là, si malmenés, sont plus heureux qu’eux et en quelque sorte plus libres. Le laboureur et l’artisan, pour asservis qu’ils soient, en sont quittes en obéissant ; mais le tyran voit ceux qui l’entourent coquinant et mendiant sa faveur. Il ne faut pas seulement qu’ils fassent ce qu’il ordonne, mais aussi qu’ils pensent ce qu’il veut et souvent même, pour le satisfaire, qu’ils préviennent ses propres désirs. Ce n’est pas le tout de lui obéir, il faut encore lu complaire ; il faut qu’ils se rompent, se tourmentent, se tuent à traiter ses affaires, et puisqu’ils ne se plaisent qu’à son plaisir, qu’ils sacrifient leur goût au sien, qu’ils forcent leur tempérament et dépouillent leur naturel. Il faut qu’ils soient attentifs à ses paroles, à sa voix, à ses regards, à ses gestes : que leurs yeux, leurs pieds, leurs mains soient continuellement occupés à épier ses volontés et à deviner ses pensées.
Est-ce là vivre heureux ? Est-ce même vivre ? Est-il rien au monde de plus insupportable que cet état, je ne dis pas pour tout homme de coeur, mais encore pour celui qui n’a que le simple bon sens, ou même figure d’homme ? Quelle condition est plus misérable que celle de vivre ainsi, n’ayant rien à soi et tenant d’un autre son aise, sa liberté, son corps et sa vie ?
Mais ils veulent servir pour amasser des biens : comme s’ils pouvaient rien gagner qui fût à eux, puisqu’ils ne peuvent même pas dire qu’ils sont à eux-mêmes. Et comme si quelqu’un pouvait avoir quelque chose à soi sous un tyran, ils veulent se rendre possesseurs de biens, oubliant que ce sont eux qui lui donnent la force de ravir tout à tous, et de ne rien laisser qu’on puisse dire être à sa personne. Ils voient pourtant que ce sont les biens qui rendent les hommes dépendants de sa cruauté ; qu’il n’y a aucun crime plus digne de mort, selon lui, que l’avantage d’autrui ; qu’il n’aime que les richesses et ne s’attaque qu’aux riches ; ceux-là viennent cependant se présenter à lui comme des moutons devant le boucher, pleins et bien repus comme pour lui faire envie.
Ces favoris devraient moins se souvenir de ceux qui ont gagné beaucoup auprès des tyrans que de ceux qui, s’étant gorgés quelque temps, y ont perdu peu après les biens et la vie. Ils devraient moins songer au grand nombre de ceux qui y ont acquis des richesses qu’au petit nombre de ceux qui les ont conservées. Qu’on parcoure toutes les histoires anciennes et qu’on rappelle toutes celles dont nous nous souvenons, on verra combien nombreux sont ceux qui, arrivés par de mauvais moyens jusqu’à l’oreille des princes, soit en flattant leurs mauvais penchants, soit en abusant de leur naïveté, ont fini par être écrasés par ces mêmes princes, qui avaient mis autant de facilité à les élever que d’inconstance à les défendre. Parmi le grand nombre de ceux qui se sont trouvés auprès des mauvais rois, il en est peu ou presque pas qui n’aient éprouvé eux-mêmes la cruauté du tyran, qu’ils avaient auparavant attisée contre d’autres. Souvent enrichis à l’ombre de sa faveur des dépouilles d’autrui, ils l’ont à la fin enrichi eux-mêmes de leur propre dépouille.
Et même les gens de bien — il arrive parfois que le tyran les aime —, si avancés qu’ils soient dans sa bonne grâce, si brillantes que soient en eux la vertu et l’intégrité (qui, même aux méchants, inspirent quelque respect lorsqu’on les voit de près) ; ces gens de bien, dis-je, ne sauraient se maintenir auprès du tyran ; il faut qu’ils se ressentent aussi du mal commun et qu’ils éprouvent la tyrannie à leurs dépens. Tel un Sénèque, un Burrhus, un Trazéas : cette trinité de gens de bien dont les deux premiers eurent le malheur de s’approcher d’un tyran qui leur confia le maniement de ses affaires, tous deux chéris de lui, et bien que l’un d’eux l’eût élevé, ayant pour gage de son amitié les soins qu’il avait donnés à son enfance, ces trois-là, dont la mort fut si cruelle, ne sont-ils pas des exemples suffisants du peu de confiance que l’on doit avoir dans la faveur d’un méchant maître ? En vérité, quelle amitié attendre de celui qui a le coeur assez dur pour haïr tout un royaume qui ne fait que lui obéir, et d’un être qui, ne sachant aimer, s’appauvrit lui-même et détruit son propre empire ?
E de le Boétie, discours de la servitude volontaire, 1576.....
1) , donc
Heisenberg et l'incertitude
La vache!.. Un moment, j’ai eu peur... J’étais au clavier, là, as usual, et c’était l’heure de la philo, sur France-cul, et là!.... Badablang!... Hume, scepticisme (prononcez “skeptissizem”...) , Schrödinger, Heisenberg, l’incertitude, le doute, la physique quantique.... Tout à coup, j’avoue, j’ai chancelé.... Ach!.. Le doute!.... N’aurais-je pas tout à fait compris?.... Il m’a fallu une demi-heure.... Et trente minutes, dans la vie d’un type comme moi, c’est absolument terrible!.... Il faut que je vous avoue une tare irrémédiable: je suis un scientifique..... Et pas un amateur, hein, un estampillé.... Bac plus cinq.... Et, conséquence mais autre tare insurmontable, je suis passé à la littérature par le biais du livre d’un physicien, W. Heisenberg, qui a pour titre: physique et philosophie. Heisenberg, c’est l’inventeur du principe d’incertitude..... Comme vous n’êtes pas forcément scientifiques vous-mêmes, je vous explique ce qu’est un principe: un “truc machin” qui s’applique et que l’on n’est pas, pour l’instant, capable d’expliquer. Celui d’Archimède est célèbre... Il y eût un long temps celui de Fermat mais un petit génie a réussi, celui-là, à le démontrer.... Ce qui n’est pas rien!.. Mais démontrer que les principes, au sens mathématique, des fois, ça décrit la réalité n’est pas une nécessité absolue... La seule chose qui manque, c’est la démonstration.... Mais les principes, en général, eux, décrivent la réalité, avec ou sans... Je suis donc absolument désolé d’avouer ici que ma pensée repose sur un principe... ce qui signifie que j’espère que, quelque jour, il sera enfin démontré... Ce qui est une tare, j’en conviens.. Et, je m’en excuse, je suis donc comme tout le monde: j’ai des certitudes..... Cela avoué, on pourrait causer de la nature des certitudes de chacun.. Là, je sens qu’on va se fâcher... Et, donc, voilà que France-cul attaque au marteau-piqueur ma certitude fondatrice: le principe d’incertitude de W. Heisenberg. Tout est passible de remise en cause, vous dites? Ben, évidemment, c’est d’ailleurs pour ça que j’en suis bouleversiffié... Je pourrais vous parler de votre propre capacité à vous remettre en cause.... Ce ne serait pas triste... Mais ce ne serait qu’une défense.... Une justification....
Au bout d’une demi-heure, je me suis rendu compte que les invités de l’émission étaient tous des littéraires. Alors vous allez me dire que je me suis raccroché à mes branches... Ces foutus littéraires n’y connaissent rien en sciences et c’est donc normal, pour moi, qu’ils paraissent à côté de la plaque... Et vous aurez raison... Sauf que, si vous me lisez, vous savez que je viens de mettre le doigt sur un problème que j’ai déjà soulevé: le manque de culture scientifique qui concerne, par exemple, un homme comme Camus, qui ne conclut à “l’absurde”, à mon sens, que parce qu’il manque cruellement du recul que pourrait lui donner une culture scientifique dans sa conception de l’univers. En gros, ce n’est pas parce qu’on ne comprend pas qu’il n’y a rien à comprendre.... C’est, pour le moins, un peu court.... Autrement dit : ce n’est pas parce qu’on ne trouve pas de sens à l’organisation de la matière qu’il n’y a pas de sens à l’organisation de la matière.. Mais c’est encore assez faible, comme vertige... Parce que, lorsqu’on jouit d’une éducation scientifique rigoureuse, ce dont on s’aperçoit, à terme, c’est que l’absence de sens n’est pas en soi un problème. Mieux!, que c’est la recherche de sens qui interdit de trouver un sens éventuel.... Parce que toute quête de sens est obligatoirement une réduction du champs du possible.... Pour moi, cette constatation repose sur la lecture du livre de W. Heisenberg. Je suppose qu’il existe d’autres chemins pour en arriver à ce point. Mais ce qui est essentiel dans les considérations philosophiques de Heisenberg, c’est qu’il existe des limites intangibles à notre quête de savoir, à la recherche de sens. En énonçant qu’on ne peut, mathématiquement, pas connaître à la fois la position et la vitesse d’une particule, Heisenberg pose un jalon, sème un caillou, qui nous dit une chose: on ne peut pas tout savoir. En d’autres termes: la science a ses propres limites et ne pourra pas percer tous les mystères de la matière, de la vie, de l’univers.... A partir de lui, on sait que c’est impossible.... La géométrie, me disait un maître d’école de mon enfance, c’est l’art de raisonner vrai sur des figures fausses... Et peu m’importe, en vérité, de savoir si Heisenberg a ou non découvert un vrai principe, démontrable ou non. Il a levé un coin du voile sur notre devenir: depuis lui, on sait qu’il existe, qu’il pourrait exister, des choses, des phénomènes, qu’on n’expliquera jamais. Il a fixé une borne à la connaissance. Un putain de pavé dans la mare de tous ceux qui croient que le progrès peut mener toujours plus loin. D’un point de vue littéraire ou bien psychologique, ce genre d’affirmation génère logiquement une protestation évidente: la première limite au savoir de l’Homme, c’est bien entendu l’Homme lui-même. Ce qu’il trouve dépend entièrement de ce qu’il cherche.... Mais aussi des moyens qu’il se donne pour le rechercher. En particulier de sa capacité à remettre en cause ses propres certitudes. C’est d’une logique imparable. Si j’admets que la connaissance pourrait avoir des limites, c’est qu’il m’est favorable d’admettre que la connaissance peut en avoir. C’est exactement le genre de protestation que vous soulevez lorsque vous tentez d’expliquer à un quidam que la vitesse de la lumière est une barrière infranchissable pour notre forme d’organisation. Immédiatement, vous pouvez voir dans ses yeux le doute bonhomme s’installer, doute qui repose sur une croyance: si on ne parvient pas à franchir la vitesse de la lumière, c’est évidemment parce qu’on n’a pas inventé le moteur capable de nous y propulser. Ce n’est qu’une question de temps. Et bien non. Ce n’est pas une question de progrès. C’est tout bonnement impossible. Ce genre de limite posé à l’imaginaire humain n’est pas très bien pris. Comme si on remettait en cause la liberté fondamentale de l’être humain en énonçant des vérités intangibles de cette sorte. C’est agaçant. Je pense que poser une limite au savoir humain est du même ordre. En ce sens, Heisenberg est un des rares très grands esprits de notre histoire. Une rupture véritable dans l’univers de la pensée... Mais si l’agacement est votre tasse de thé, je peux en rajouter: je connais d’autres limites aux possibilités de la matière.
Quant à mon émission, je me suis rassuré lorsque j’ai entendu l’un des intervenants expliquer très sérieusement que l’impossibilité face à laquelle nous a amenés Heisenberg tenait uniquement à la nature même de la mesure, c’est à dire à la perturbation introduite dans la mesure par l’instrument lui-même. Et ça, désolé, on n’en sait rien. Et on est bien incapable de l’affirmer. Peut-être que c’est l’instrument... Ce qui est la version la plus simpliste.... Mais peut-être que c’est une propriété intrinsèque de la matière. On n’en sait absolument rien. Et on n’en saura probablement jamais rien. Cette émission portait sur les philosophes sceptiques. Il est notable de constater que les intervenants ne semblaient pas atteints, eux-mêmes, par un doute quelconque sur la capacité de l’Homme à connaître... Mais peu importe, au fond, de savoir si oui ou non Heisenberg a énoncé ou non un principe. Un véritable principe. Qui se vérifie ou se vérifiera quoi qu’on fasse ou sache. Ce qui compte, c’est qu’il a mis le doigt sur une problématique dont tous les scientifiques les plus performants ont toujours eu une conscience vague mais profonde: l’Homme ne peut pas tout savoir. C’est un concept absolument révolutionnaire aujourd’hui encore.
PP
et 2)
J’en arrive maintenant à un point qui est, selon moi, le ressort et le secret de la domination, le soutien et le fondement de toute tyrannie. Celui qui penserait que les hallebardes, les gardes et le guet garantissent les tyrans, se tromperait fort. Ils s’en servent, je crois, par forme et pour épouvantail, plus qu’ils ne s’y fient. Les archers barrent l’entrée des palais aux malhabiles qui n’ont aucun moyen de nuire, non aux audacieux bien armés. On voit aisément que, parmi les empereurs romains, moins nombreux sont ceux qui échappèrent au danger grâce au secours de leurs archers qu’il n’y en eut de tués par ces archers mêmes. Ce ne sont pas les bandes de gens à cheval, les compagnies de fantassins, ce ne sont pas les armes qui défendent un tyran, mais toujours (on aura peine à le croire d’abord, quoique ce soit l’exacte vérité) quatre ou cinq hommes qui le soutiennent et qui lui soumettent tout le pays. Il en a toujours été ainsi : cinq ou six ont eu l’oreille du tyran et s’en sont approchés d’eux-mêmes, ou bien ils ont été appelés par lui pour être les complices de ses cruautés, les compagnons de ses plaisirs, les maquereaux de ses voluptés et les bénéficiaires de ses rapines. Ces six dressent si bien leur chef qu’il en devient méchant envers la société, non seulement de sa propre méchanceté mais encore des leurs. Ces six en ont sous eux six cents, qu’ils corrompent autant qu’ils ont corrompu le tyran. Ces six cents en tiennent sous leur dépendance six mille, qu’ils élèvent en dignité. Ils leur font donner le gouvernement des provinces ou le maniement des deniers afin de les tenir par leur avidité ou par leur cruauté, afin qu’ils les exercent à point nommé et fassent d’ailleurs tant de mal qu’ils ne puissent se maintenir que sous leur ombre, qu’ils ne puissent s’exempter des lois et des peines que grâce à leur protection. Grande est la série de ceux qui les suivent. Et qui voudra en dévider le fil verra que, non pas six mille, mais cent mille et des millions tiennent au tyran par cette chaîne ininterrompue qui les soude et les attache à lui, comme Homère le fait dire à Jupiter qui se targue, en tirant une telle chaîne, d’amener à lui tous les dieux. De là venait l’accroissement du pouvoir du Sénat sous Jules César, l’établissement de nouvelles fonctions, l’institution de nouveaux offices, non certes pour réorganiser la justice, mais pour donner de nouveaux soutiens à la tyrannie. En somme, par les gains et les faveurs qu’on reçoit des tyrans, on en arrive à ce point qu’ils se trouvent presque aussi nombreux, ceux auxquels la tyrannie profite, que ceux auxquels la liberté plairait.
Au dire des médecins, bien que rien ne paraisse changé dans-notre corps, dès que quelque tumeur se manifeste en un seul endroit, toutes les humeurs se portent vers cette partie véreuse. De même, dès qu’un roi s’est déclaré tyran, tout le mauvais, toute la lie du royaume, je ne dis pas un tas de petits friponneaux et de faquins qui ne peuvent faire ni mal ni bien dans un pays, mais ceux qui sont possédés d’une ambition ardente et d’une avidité notable se groupent autour de lui et le soutiennent pour avoir part au butin et pour être, sous le grand tyran, autant de petits tyranneaux.
Tels sont les grands voleurs et les fameux corsaires ; les uns courent le pays, les autres pourchassent les voyageurs ; les uns sont en embuscade, les autres au guet ; les uns massacrent, les autres dépouillent, et bien qu’il y ait entre eux des prééminences, que les uns ne soient que des valets et les autres des chefs de bande, à la fin il n’y en a pas un qui ne profite, sinon du butin principal, du moins de ses restes. On dit que les pirates ciliciens se rassemblèrent en un si grand nombre qu’il fallut envoyer contre eux le grand Pompée, et qu’ils attirèrent à leur alliance plusieurs belles et grandes villes dans les havres desquelles, en revenant de leurs courses, ils se mettaient en sûreté, leur donnant en échange une part des pillages qu’elles avaient recélés.
C’est ainsi que le tyran asservit les sujets les uns par les autres. Il est gardé par ceux dont il devrait se garder, s’ils valaient quelque chose. Mais on l’a fort bien dit : pour fendre le bois, on se fait des coins du bois même ; tels sont ses archers, ses gardes, ses hallebardiers. Non que ceux-ci n’en souffrent souvent eux-mêmes ; mais ces misérables abandonnés de Dieu et des hommes se contentent d’endurer le mal et d’en faire, non à celui qui leur en fait, mais bien à ceux qui, comme eux, l’endurent et n’y peuvent mais. Quand je pense à ces gens qui flattent le tyran pour exploiter sa tyrannie et la servitude du peuple, je suis presque aussi souvent ébahi de leur méchanceté qu’apitoyé de leur sottise. Car à vrai dire, s’approcher du tyran, est-ce autre chose que s’éloigner de sa liberté et, pour ainsi dire, embrasser et serrer à deux mains sa servitude ? Qu’ils mettent un moment à part leur ambition, qu’ils se dégagent un peu de leur avidité, et puis qu’ils se regardent ; qu’ils se considèrent eux-mêmes : ils verront clairement que ces villageois, ces paysans qu’ils foulent aux pieds et qu’ils traitent comme des forcats ou des esclaves, ils verront, dis-je, que ceux-là, si malmenés, sont plus heureux qu’eux et en quelque sorte plus libres. Le laboureur et l’artisan, pour asservis qu’ils soient, en sont quittes en obéissant ; mais le tyran voit ceux qui l’entourent coquinant et mendiant sa faveur. Il ne faut pas seulement qu’ils fassent ce qu’il ordonne, mais aussi qu’ils pensent ce qu’il veut et souvent même, pour le satisfaire, qu’ils préviennent ses propres désirs. Ce n’est pas le tout de lui obéir, il faut encore lu complaire ; il faut qu’ils se rompent, se tourmentent, se tuent à traiter ses affaires, et puisqu’ils ne se plaisent qu’à son plaisir, qu’ils sacrifient leur goût au sien, qu’ils forcent leur tempérament et dépouillent leur naturel. Il faut qu’ils soient attentifs à ses paroles, à sa voix, à ses regards, à ses gestes : que leurs yeux, leurs pieds, leurs mains soient continuellement occupés à épier ses volontés et à deviner ses pensées.
Est-ce là vivre heureux ? Est-ce même vivre ? Est-il rien au monde de plus insupportable que cet état, je ne dis pas pour tout homme de coeur, mais encore pour celui qui n’a que le simple bon sens, ou même figure d’homme ? Quelle condition est plus misérable que celle de vivre ainsi, n’ayant rien à soi et tenant d’un autre son aise, sa liberté, son corps et sa vie ?
Mais ils veulent servir pour amasser des biens : comme s’ils pouvaient rien gagner qui fût à eux, puisqu’ils ne peuvent même pas dire qu’ils sont à eux-mêmes. Et comme si quelqu’un pouvait avoir quelque chose à soi sous un tyran, ils veulent se rendre possesseurs de biens, oubliant que ce sont eux qui lui donnent la force de ravir tout à tous, et de ne rien laisser qu’on puisse dire être à sa personne. Ils voient pourtant que ce sont les biens qui rendent les hommes dépendants de sa cruauté ; qu’il n’y a aucun crime plus digne de mort, selon lui, que l’avantage d’autrui ; qu’il n’aime que les richesses et ne s’attaque qu’aux riches ; ceux-là viennent cependant se présenter à lui comme des moutons devant le boucher, pleins et bien repus comme pour lui faire envie.
Ces favoris devraient moins se souvenir de ceux qui ont gagné beaucoup auprès des tyrans que de ceux qui, s’étant gorgés quelque temps, y ont perdu peu après les biens et la vie. Ils devraient moins songer au grand nombre de ceux qui y ont acquis des richesses qu’au petit nombre de ceux qui les ont conservées. Qu’on parcoure toutes les histoires anciennes et qu’on rappelle toutes celles dont nous nous souvenons, on verra combien nombreux sont ceux qui, arrivés par de mauvais moyens jusqu’à l’oreille des princes, soit en flattant leurs mauvais penchants, soit en abusant de leur naïveté, ont fini par être écrasés par ces mêmes princes, qui avaient mis autant de facilité à les élever que d’inconstance à les défendre. Parmi le grand nombre de ceux qui se sont trouvés auprès des mauvais rois, il en est peu ou presque pas qui n’aient éprouvé eux-mêmes la cruauté du tyran, qu’ils avaient auparavant attisée contre d’autres. Souvent enrichis à l’ombre de sa faveur des dépouilles d’autrui, ils l’ont à la fin enrichi eux-mêmes de leur propre dépouille.
Et même les gens de bien — il arrive parfois que le tyran les aime —, si avancés qu’ils soient dans sa bonne grâce, si brillantes que soient en eux la vertu et l’intégrité (qui, même aux méchants, inspirent quelque respect lorsqu’on les voit de près) ; ces gens de bien, dis-je, ne sauraient se maintenir auprès du tyran ; il faut qu’ils se ressentent aussi du mal commun et qu’ils éprouvent la tyrannie à leurs dépens. Tel un Sénèque, un Burrhus, un Trazéas : cette trinité de gens de bien dont les deux premiers eurent le malheur de s’approcher d’un tyran qui leur confia le maniement de ses affaires, tous deux chéris de lui, et bien que l’un d’eux l’eût élevé, ayant pour gage de son amitié les soins qu’il avait donnés à son enfance, ces trois-là, dont la mort fut si cruelle, ne sont-ils pas des exemples suffisants du peu de confiance que l’on doit avoir dans la faveur d’un méchant maître ? En vérité, quelle amitié attendre de celui qui a le coeur assez dur pour haïr tout un royaume qui ne fait que lui obéir, et d’un être qui, ne sachant aimer, s’appauvrit lui-même et détruit son propre empire ?
E de le Boétie, discours de la servitude volontaire, 1576.....
mardi 16 février 2010
Souvenir en Garance
Sur ce pont
tu étais si belle,
et ton atmosphère
tellement respirable.
De Garance,
et malgré le noir et blanc,
on s’imaginait
qu’il ne pouvait y avoir
que celui de tes lèvres.
tu étais si belle,
et ton atmosphère
tellement respirable.
De Garance,
et malgré le noir et blanc,
on s’imaginait
qu’il ne pouvait y avoir
que celui de tes lèvres.
lundi 15 février 2010
Loppsi
Loppsi2 ça s’appelle... Grâce à ça, ce gouvernement va s’autoriser à nous filmer partout et tout le temps (souriez, vous êtes filmés!..) et, surtout, à s’introduire dans nos ordinateurs pour nous surveiller... C’est pas du tout autoritaire, ça, comme procédé.... C’est hyper démocratique, c’est pas totalitaire pour un rond... Surveiller chacun de nous jusque dans son propre ordinateur... Et, comme d’habitude, évidemment, tout le monde pense qu’il est à l’abri.. C’est pour fliquer l’autre, pas moi.. Sauf que lorsqu’un processus est en marche, il est bien rare s’il ne se généralise pas, c’est bien rare lorsqu’il ne provoque pas d’abus.... Et qui va-t-on ainsi contrôler? Les délinquants? Je vous fous mon billet que très vite cette loi va virer à la surveillance des récalcitrants dans mon genre...
dimanche 14 février 2010
Botulisme
BHL s’est pris les pieds dans le tapis.... Le botulisme est une maladie paralysante... Et Botul un canular... Je ne vais pas prendre sa défense, hein, il a bien cherché les coups qu’il prend... Mais j’ai plus envie de rire que de me mettre en colère. Ce que je sais, surtout, c’est que ça pourrait bien arriver à quiconque passe sa vie dans les livres... Et à moi, en particulier... Mais ce qui est plus amusant encore, c’est la curée... Tous les imbéciles du monde y vont de leur petite phrase sarcastique et assassine sur le “philosophe” mondain. Encore une fois, pas question de prendre parti pour lui. Mais, parmi les chiens qui se livrent à l’hallali, il en est de beaucoup plus bêtes que lui, de bien pires, de beaucoup moins brillants, qui profitent de l’erreur pour régler des comptes personnels, quelque chose qui aurait à voir avec une blessure narcissique. Pourtant, l’histoire de la philosophie est pleine de gens qui ont raisonné sur des livres mettant en scène des personnages fictifs. Et j’en connais un, de livre, qui raconte autant de sornettes qu’il est permis d’en inventer et qui, pourtant, est considéré par beaucoup comme vrai. C’est bien entendu “Le” livre (Bible, Torah, Coran, au choix...) . Et je suis certain que parmi ceux qui se jettent aujourd’hui sur BHL, il en est un certain nombre qui pourraient avoir l’air aussi bête que lui si on les confrontait au fait que leur “livre” est aussi canularesque que ceux de Botul.... Mais, je l’avoue, l’aventure de l’ex-nouveau philosophe est assez marrante.... Risible... Rien de plus.... Comme on rit lorsqu’une vieille dame se casse la figure, tout en sachant que ce n’est, au fond, pas très drôle....
samedi 13 février 2010
C'est très compliqué...
Il m’arrive souvent d’entendre un commentateur de radio interrompre son invité sur le thème: vous jargonnez!. Stop!.. Nos auditeurs ne vont rien comprendre... Quand ce n’est pas l’invité lui-même qui s’interrompt en disant, tout à fait humblement: je m’excuse auprès des auditeurs, mais c’est assez technique. Ou bien c’est compliqué, ou bien c’est difficile à comprendre. Moi, dans ces cas-là, j’ai l’air con.... parce que je comprends... Je trouve pas ça compliqué, ni difficile, ni technique... Parce que je suis un génie? Je n’en crois rien... (Pas que je sois un génie, mais que ce soit la raison!...) Ce que je crois, c’est que les gens qui font la radio, comme ceux qui sont invités, sont à la fois imbus d’eux-mêmes, tellement qu’ils ne s’imaginent pas qu’on puisse comprendre ce qu’ils comprennent à peine, et très cons, tellement qu’ils ne comprennent absolument rien à ce que leur disent leurs invités ou bien que ceux-ci ne comprennent eux-mêmes pas grand chose à ce qu’ils disent....
vendredi 12 février 2010

Tiens!.. Une petite autre, pour la route... Mais, celle-là, avec un “voile”... Il est pas exactement placé où il faut pour provoquer un débat, mais bon, il est là.... A quoi servirait le beau, hein, s’il n’était pas provoquant?.... Au passage, je vous refile l’adresse du site.. Vous verrez, il y en a plein d’autres aussi chouettes...
http://www.cyrilstudio.ch/cyril-studio-galerie-photos-88-88.html
jeudi 11 février 2010
Tu vends?...
La Grèce, ... vous avez de la “Grèce”?... Et du “Portugal”? De “l’Espagne”?... De “l’Italie”?... Alors, vous vendez ou bien vous tenez? Si vous vendez, vous allez sauver les meubles... Et vous risquez de bousiller l’Euro... Vous me direz, l’Euro!... Mais si vous gardez, vous avez une chance de gagner plus.. Franchement, j’aimerais pas être à votre place.... Un tel dilemme, c’est insupportable... Vous êtes pas près de dormir tranquille... Vous allez devoir consulter... Je vous plains, vraiment!... Moi, j’ai rien, je parle sans savoir... Si mon avenir en dépendait, comment que je serais inquiet... On en parle, on en parle... Tout le tintouin ne fait qu’entretenir le doute.. Et, bien sûr, profite aux exploiteurs de doute... Des spéculateurs, on appelle ça.... Des gens qui, quoi que vous fassiez, vont s’en foutre plein les poches... Parce qu’ils s’en foutent totalement de vous et de l’Euro et qu’ils auront réussi à vous faire croire que ce qui est en jeu, c’est les trois noisettes que vous avez planquées dans votre banque... Et, vos noisettes, c’est “pas touche!”... Ce qui fait de vous les vrais responsables..... Alors, ducon, tu vends ou pas? ...
mercredi 10 février 2010
Dame actualité....
L’actualité, tout de même.. Les Haïtiens viennent à peine de prendre leur pays sur la tête et d’enterrer leurs 200 000 morts, et alors qu’ils vivent encore, et sûrement pour longtemps, dans des conditions de vie d’une précarité insoutenable et bien l’actualité, elle, elle saute déjà sur d’autres catastrophes... Là, c’est l’explosion d’une centrale aux USA... Cinq morts, vous vous rendez compte? Cinq morts!.... Quelle horreur!... Et ça fait les gros titres... On doit en conclure quoi? Qu’un mort états-unien vaut 40 000 morts haïtiens? Non, j’exagère....
mardi 9 février 2010
Bis....
Quoi de neuf? Ben, Diderot, je vous dis!... Encore? Mes excuses.. J’y reviens juste un brin pour m’expliquer un tantinet. En quoi Diderot serait-il, à mon sens, ébouriffant? Pour sa réflexion sur la non-existence de dieu. Ils sont quand même assez rares, avouez, les intellectuels reconnus dont l’oeuvre est ouvertement athée et antidéiste. Juste pour rire, trouvez-moi le nom du suivant, dans la liste chronologique. Et justement, tiens, suivant, chronologique, associés au mot “pensée”, pour un type dans mon genre, ça ramène à un certain Nietzsche, dont l’une des idées les plus fondamentales est le refus de la chronologie dans l’univers de la pensée. Archéologie est le terme qu’il choisit. Ce qui sous-entend qu’une pensée est construite à partir d’autres et que peu importe la date à laquelle elles ont été élaborées. Et il me semble que, pour ce qui concerne une certaine archéologie, celle qui refuse l’idée d’un dieu, Diderot occupe une place absolument irremplaçable.
lundi 8 février 2010
Quoi de neuf?
Quoi de neuf? Molière!....Cette phrase est attribuée à Sacha Guitry. Elle fut réactualisée en 1976 par S. Dali qui, en accord avec sa personnalité, demandait lui-même aux journalistes de lui demander : quoi de neuf? Quoi de neuf, Mr Dali?... Velasquez!... , il répondait, content de lui... Remarquez, de nos jours, si vous écoutez bien nos chers dirigeants, vous aurez remarqué qu’ils ne s’embarrassent même plus de l’étape intermédiaire: ils demandent eux-mêmes “pourquoi?” à tous bouts de champ.... Moi, si j’avais l’occasion, aujourd’hui, je vous demanderais de me poser la question: Quoi de neuf? Et ma réponse serait : Diderot!... Vous avez lu ça? En entier? .... C’est époustouflant.
dimanche 7 février 2010
Une, deux!..
Le service civique, dites donc... Une armée qu’on enverrait vers le peuple pour éduquer, soigner, former, ça me rappelle quelque chose..... Ah oui!.. l’Armée Rouge de Mao... On chie pas la honte, tout de même. On l’appelle comment? L’Armée bleue?... Notre cher gouvernement espère ainsi extraire du chômage dix mille jeunes gens... C’est toujours ça de gagné... Mais, dites moi, des gens payés par l’état qui sont employés à des tâches communes, on n’appelle pas ça des fonctionnaires? Je croyais qu’on n’embauchait plus de fonctionnaires....
samedi 6 février 2010
Toto Yoyo Tata
Toyota est dans la tempête... A cause d’un petit ressort qui récalcitre... La vie, tout de même!.. Un ressort... 20 grammes.. On est peu de choses!... Et là, tout devient grandiose.... Le cours de l’action baissera... Je parie sur 20%... Déjà, on se dit : tiens!.. y’en a encore qui font joujou.... Et quelques temps plus tard, évidemment, ça remontera.... Si vous aviez du Toyota, bien sûr, vous aurez vendu au plus haut, vous aurez racheté au plus bas et vous allez vous faire des couilles en or.... En quelques jours, vous allez gagner 10% de votre mise de base. Il va y a voir des baisés? Sans blague!.. On va les plaindre.. Le tout, c’était de vendre au bon moment, d’avoir l’info, quoi.... Vaé victis... Mais on apprend aussi qu’il y a plein de Toyota dans nos petites françaises... Et, inversement, plein plein de français dans vos Toyota.... En fait, nous roulons tous, ou presque, en Toyota.... Un monde for...mi...dable.... Qui, soi-disant, repose sur la concurrence et, en fait, aboutit.. à nous faire tous rouler dans la même bagnole.. Vous imaginez votre tête si, demain, l’Etat décide que vous aurez tous la même bagnole?... La révolution, vous nous faites!.... Mais!.. Quoi!.. Quand même, on est libre!.... Vous avez le droit d’y croire..... Imaginez qu’on décide pour vous qu’il n’y aura plus que trois modèles de voitures : une grande, une moyenne, une petite... Moi, je ne serais pas contre... Mais, vous, je suis sûr que vous seriez le lendemain dans la rue!... Je veux être libre, vous gueulerez!... Pourtant, c’est exactement ce à quoi vous a conduit le capitalisme, en douceur, hein!... Elles sont toutes pareil mais vous ne le voyez pas.... Le capitalisme, le libéralisme, il faut dire, parce qu’il y a “liberté” dedans, il repose soi-disant sur la concurrence..... Mon grand père disait un truc sur les moutons.. Il était un peu rustique, faut dire. Ça donnait : ces cons se font encul.... mais, en plus, ils fournissent le sable pour que ça fasse mal.....
Il y a vingt ans de cela, plus, peut-être, on voyait partout des Toyota affichant le célèbre slogan: “My Toyota is fantastic”. Sur l’une d’entre elles, le propriétaire, bricoleur de génie, avait transformé le message original en : “ My paranoyota is fantasmic”.... Un visionnaire!...
Il y a vingt ans de cela, plus, peut-être, on voyait partout des Toyota affichant le célèbre slogan: “My Toyota is fantastic”. Sur l’une d’entre elles, le propriétaire, bricoleur de génie, avait transformé le message original en : “ My paranoyota is fantasmic”.... Un visionnaire!...
vendredi 5 février 2010
Tas de faschos...
Elle s’appelle Salima... Elle a 18 ans, elle est d’origine marocaine.... A cette minute, je ne peux dire si elle a ou non été renvoyée dans son pays d’origine où elle n’a aucune attache ni aucune famille. Ce que je peux dire, c’est que cette menace de renvoi est une pure honte. Et, disant cela, je sais que je n’ai rien dit, parce que ma protestation solitaire ne sera d’aucun effet. Quiconque a entendu s’exprimer cette enfant, parce que ce n’est qu’une enfant, n’a pu qu’être submergé par l’émotion dûe à la fois à notre impuissance et à sa situation absolument intolérable. Il va me falloir en faire plus. Je n’irai donc pas par quatre chemins: ce fait est positivement l’indice que je vis dans un pays fasciste. Cette constatation impose que le combat prenne d’autres formes. Je crois avoir noté dans l’opinion, du moins dans la part de l’opinion que ce genre de questions concerne, une certaine radicalisation. Ces faits ne vont pas pouvoir durer longtemps avant d’entraîner des conséquences violentes. Je suis fatigué d’entendre tous les “blancs” de ce pays, quel que soit leur bord, nier le fait que nous serions maintenant sous un régime autoritaire. Ce que ne voient pas ces gens, parce qu’ils sont blancs, c’est que, bon an mal an, et je le leur souhaite, “ils” ne sont pas confrontés au caractère fascho de leur pays, c’est que d’avoir affaire à “leur” police, c’est de l’ordre de l’arbitraire pour qui n’est pas “conforme”, c’est que ce pays est effectivement fascho mais pas pour eux. Parce qu’ils sont blancs. Mais la vie dans les “cités”, dans les “quartiers”, devient absolument impossible, indigne, insupportable. Et tous les gens qui y vivent savent bien le mensonge que nous perpétuons avec calme: mais non, mais non, ce n’est pas le fascisme.. Vous avez oublié ce qu’est le fascisme?... Ah oui?.. Et c’était quoi, alors, le fascisme? Le fait d’être déporté parce qu’on est juif, tzigane, homosexuel, communiste ou opposant? Arrêté au coin de la rue parce qu’on a une tronche “pas catholique”... Mais que se passe-t-il en France? Demandez à Salima, à Coupat, à tous les honnêtes citoyens qui ont subi une garde à vue.... Informez-vous... Devant un tel état de fait, la protestation ne suffit plus.... Il est temps de fourbir les armes... Qui sa plume, qui ses bras... Il est temps pour chacun de ceux qui ont une audience et une morale d’entrer en résistance et de dire simplement : ça suffit!....
jeudi 4 février 2010
Mort au tyran....
Qu’est-ce qu’on est bien, hein!... Je veux dire, qu’on est admirables, de ce côté-ci du mur. De l’ex-mur.... Et on l’a toujours été... Ça n’arrête pas, les films, les livres, le théâtre, sur les dictateurs de “gauche”. Castro, Ceaucescu, Mao, Pol Pot, Chavez, et, le meilleur, Staline... Le dernier en date, c’est un film... “Une exécution ordinaire”... Si on tente le contre-pied, évidemment, on passe pour un laudateur de Staline, un suppôt du tyran.... Un dinosaure rouge... Mais, sincèrement, ils sont où les films sur, ou, mieux, contre, Pinochet, Goebbels, Petain, Franco, Salazar, Videla, Valesa, Bush, Poutine, Berlusconi (oserais-je Sarko ????...).... Le coup à droite contre le coup à gauche, c’est quand? Je n’ai pas envie d’entrer dans le débat.... Débrouillez-vous... Mais, en bon nietzschéen, tout de même, quelques questions.... Dont une... Le coup de la femme qui soigne avec ses mains le dictateur odieux, une question : pourquoi elle y va? Par esprit de charité?... Pour soulager le pauvre homme, parce qu’elle est altruiste?.. Mon oeil!.. Elle y va comme une Tessier à son Mitterrand.. Pour sa promotion, elle y va... parce que l‘apposition de ses mimines sur l’impériale stature va lui rapporter.... Après, à distance, comme le “grand homme” est désigné comme le pire dictateur de tous les temps, on révise sa position: elle était obligée!.... Ironie du sort, l’actrice, c’est Marina Hands, fille de Ludmila Mikaël, elle-même fille de Pierre Dmitrienko, lui-même fils... d’un ”russe blanc”... Vous savez, ces “russes” qui ont fui la “révolution”... Hasard???... Ils sont où les films sur les “russes blancs”? Ces aristos qui ont préféré faire “taxi” à Paris que supporter la révolution?.... Et si vous croyez que je suis en train de faire l’apologie du “petit père” Staline, je vous suggère de vous interroger sur votre propre capacité à vous compromettre pour votre promotion... La servitude volontaire, ça s’appelle : il n’y a pas de maître s’il n’y a pas de valets... Sur ce sujet, je suis “clean”.... Je n’utilise pas ma notoriété, serait-elle ridicule, pour ma propre promotion.... D’aucuns pensent même que je ne le fais pas assez.... Je ne suis pas à vendre, définitivement... Qui peut en dire autant?
“Comment il se peut que tant d’hommes, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois tout d’un tyran seul, qui n’a de puissance que celle qu’on lui donne, qui n’a pouvoir de leur nuire, qu’autant qu’ils veulent bien l’endurer, et qui ne pourrait leur faire aucun mal, s’ils n’aimaient mieux tout souffrir de lui, que de le contredire ?” - E de la Boétie - Discours de la servitude volontaire.... 1576.
“Comment il se peut que tant d’hommes, tant de villes, tant de nations supportent quelquefois tout d’un tyran seul, qui n’a de puissance que celle qu’on lui donne, qui n’a pouvoir de leur nuire, qu’autant qu’ils veulent bien l’endurer, et qui ne pourrait leur faire aucun mal, s’ils n’aimaient mieux tout souffrir de lui, que de le contredire ?” - E de la Boétie - Discours de la servitude volontaire.... 1576.
mercredi 3 février 2010
Vos papiers!...
Le nombre de gardes à vue a augmenté en France dans des proportions inimaginables.... Si vous me lisez, vous savez que ce problème n’est pas une nouveauté pour moi comme n’est pas une nouveauté le fait que, d’une part, les conditions de détention pendant la garde à vue sont absolument indignes d’un pays dit évolué, et, d’autre part, que ça peut tomber sur n’importe lequel d’entre nous.. N’importe lequel... Comment appelez-vous un pays où chacun des citoyens est menacé, à tout moment, de se retrouver derrière des barreaux?.. Mais, par contre, pour ce qui concerne les commentaires, là, vraiment, on est dans la plus pure gaudriole. On peut rire de tout, paraît-il, et le meilleur des comiques est souvent involontaire. C’est Coluche, je crois, qui disait que lorsqu’un politicien a le choix entre investir dans les prisons ou dans les écoles, il choisit toujours les prisons, parce que, l’école, il est sûr de ne jamais y retourner. On s’émeut donc, dans le Landernau des élites de tout poil, non du fait que chaque citoyen peut se retrouver derrière des barreaux et être humilié par des flics aux méthodes de miliciens, mais à cause du fait qu’eux-mêmes pourraient s’y retrouver, par exemple un soir de beuverie.... Et les voici qui nous expliquent que ce n’est pas normal, quand même, de se faire “fouiller au corps”, entendez jusque dans certains orifices, parce qu’on a été piqué ivre au volant... Tout de même!.. Faut pas déconner... Boire et conduire, c’est pas si grave!.. Evidemment, pour eux, c’est pas grave. Ils sont assurés, ils ont les poches pleines, on risque pas de les voir piquer au supermarché, manifester contre le président, monter des barricades, écrire des livres incendiaires... Ce qu’ils demandent, simplement, c’est la sécurité pour eux-mêmes, la certitude de ne jamais subir quelque humiliation que ce soit, pour des raisons dûes à leur rang.... Je crois qu’ils vont gagner.. On va modifier la loi.. Rien que pour permettre à ces “messieurs et dames” de ne plus être importunés.. Quant à nous....
mardi 2 février 2010
Touche pas au grisby
Toutes les émissions de France Inter, y compris les plus militantes, se terminent par une pub, généralement affligeante, ce qui n’est pas une surprise, mais , pour la plupart, sur la manière de faire fructifier son pognon. Les publicitaires et les dirigeants de notre radio (elle nous appartient, nous la payons... l’actionnaire, c’est nous!...) sont d’accord : il n’y a que le pognon qui nous intéresse. Pire, ils ne voient même pas ce qui pourrait nous intéresser à part ça. Le pognon, c’est quand même le principal, non? Y’a autre chose? Ah, oui!.. des utopies, d’accord.. Mais le pognon! ... Le pognon!... Ça, c’est pas d’la blague!... Sauf que ces crétins, ils nous cassent les pieds avec des rendements mirifiques à ... 4%... Vous connaissez un financier qui investit à 4%?.... En plus de nous emm... avec leur “pognon”, ils nous prennent pour des cons... A longueur de temps.... Le pire, c’est qu’on écoute encore.. Moi compris!....
lundi 1 février 2010
Bienvenue au club....
On est toujours le crétin de quelqu’un.... Si vous ne souscrivez pas, ben, bienvenue au club.... Le pire, dans ce domaine, ce sont les gens qui croient savoir et qui vous distribuent, en général avec un air hautain, le tout petit savoir qu’ils viennent d’acquérir, à vous autres, pauvres manants... Le genre Mr Jourdain, si vous voyez... Ceci posé, je viens d’en apprendre une bien bonne.. Que beaucoup d’entre vous savent, j’en suis persuadé, mais qui, moi, me laisse pantois... Ovation, dites donc, ça vient d’une cérémonie antique de célébration des vainqueurs de la guerre, au cours de laquelle on sacrifiait une brebis... Un ovin, quoi.... Combien de fois, avons-nous, pardon, ai-je, employé ce terme sans me douter de son origine absolument immémoriale? Un jour où l’on n’a rien appris est un jour perdu..... Chouette!...
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