dimanche 24 janvier 2010

Souvenir en noir

C’était l’enterrement
d’un cheval de corbillard,
il était blanc,
mais on l’avait peint en noir,
les geais eux-même avaient rennoncé
à leurs taches de couleur,
troquant un temps leur “ge” pour un “j”,
l’encre de tous les stylos, aussi,
avait viré au noir,
plus de bleu, de rouge,
de turquoise, ni de vert,
tout était noir,
le ciel même...
Enterrer le fidèle compagnon,
sans qui l’on ne pourrait
plus jamais
porter en terre
le moindre quidam,
aurait pourtant dû
être un jour de joie.
Ainsi sommes-nous faits,
Ainsi sont nos esprits,
toujours ramenant au plus noir
les nouvelles,
seraient-elles bonnes.


PS: je reconnais quelques emprunts à une chanson populaire…

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