samedi 22 mai 2010

Battus...

L’été meurtrier.... Le film. Le livre est de Japrisot. Je parle du film de Jean Becker. Un truc culte. A cause, grâce, évidemment, à l’Adjani, qui l’a, la grâce, dans ce film.... Il y a aussi le Souchon. Pimpon, dans l’histoire. Je ne peux pas dire que je n’aime pas ce film. Pourquoi?... Là, je sens qu’on va pas forcément être d’accord.... Ce qui me plaît, moi, c’est le côté “Titanic”, le genre catastrophe inéluctable... Je trouve qu’on le sent dès le début. Un peu comme l’humanité, quoi... Ça vient mais on laisse venir, on se soumet au sort, on lui accorde le caractère de la destinée, comme une chose inscrite et imparable. Une réplique du film retient particulièrement mon attention: le Pimpon revient du feu, éreinté, fourbu, noirci par les cendres et, se frottant le nez de l’avant-bras, déclare: on est battu sur des kilomètres, là.... Il veut signifier que le feu est, pour l’instant, gagnant, inexorablement gagnant et qu’il n’y a plus qu’à attendre qu’il mollisse. On est battu sur des kilomètres, là... Ça s’applique parfaitement à ce qui nous arrive, à nous-autres, réfractaires, révolutionnaires, récalcitrants, résistants, .... On est battu sur des kilomètres, là....

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