jeudi 6 mai 2010

Flemme

La fainéantise, quelle honte, non?.... Partout dans le monde, on condamne ceux qui ne veulent pas en branler une.... Ces parasites, ces pique-assiettes, qui nous volent le pain de la bouche sans participer à la production de richesses... Des inutiles... Sauf certains, quand même.... Les prêtres, par exemple.... S’il n’y avait pas de fainéants, le monde serait tellement mieux!.... Tiens, au hasard, le type qui, lassé de marcher, a eu l’idée de monter sur un cheval.... Un fainéant... Le type qui, fatigué de labourer sa terre à la main, a eu l’idée d’atteler des boeufs... Un fainéant... Celui qui a inventé le vélo... Fainéant... Celui qui a inventé la machine à tisser.. Tout pareil.. Et la voiture automobile?... Egal.... La machine à écrire, l’ordinateur.. Pareil. La voile, par un qui en avait marre de ramer, le moteur,... la machine à laver... le fer à repasser, l’aspirateur.... Et l’Art, c’est pas un truc de fainéant, l’Art? Les artistes, eux, savent tout le courage que suppose leur création.. mais, pour le quidam, artiste, c’est bien un truc de fainéant, non? Imaginez-vous trois secondes dans une caverne préhistorique et tentez, comme ça, pour voir, de convaincre les chasseurs, les femmes, les vrais Hommes, quoi, que tracer des signes sur la paroi de la caverne est un truc primordial.. qui traversera les siècles, que vos lointains descendants trouveront sublime... Sans la fainéantise, mes petits messieurs et dames, votre société ne serait tout simplement pas ce qu’elle est, vos comptes en banque ne seraient pas pléthoriques, peut-être ne seriez-vous pas là, tout bêtement, parce que vous devriez encore porter les charges à dos d’homme, soulever vous-même vos caisses et marcher pour visiter le monde.... La sélection naturelle serait encore opérante... C’est dire si les plus petits, les mal foutus, auraient peu de chance de survie... Mais l’argent?.. Cette chose inventée par un fainéant lassé de transporter sa production pour l’échanger, l’argent, lui-même, existerait-il?.....

2 commentaires:

  1. Assez géniaux ces derniers textes, je dois admettre que l'homme "un femme" ou "infâme" enfin bref... passons ... a su faire place nette pour offrir un miel de fiel juste asaisonné à souhait à ses fervents admirateurs.
    c'est tout là le palou qu'on aime: acerbe, virulent, toujours enragé mais jamais vulgaire...

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  2. Grossier, Lulu, pas vulgaire.. la vulgarité c'est réservé à tous ceux qui, comme notre Nabotléon 1er, se vautrent dans l'affligeant du haut de leur pognon ou de leur pouvoir...

    PP

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