dimanche 15 mars 2009

Poule, vos papiers!...

La poule du voisin, je ne parle pas de sa maîtresse, non, mais d’un gallinacé, une belle petite poule rousse, comme dans le conte pour enfants, a brisé, l’autre jour, ses liens. Un trou dans la cage, je suppose. Tout l’après-midi, je l’ai vue, de mon bureau, gratter frénétiquement le sol, le tout nouveau sol du tout nouveau monde enfin ouvert à sa gourmandise, une patte, puis l’autre, puis picorer, des vers de terre, sûrement, au goût exquis de neuf et de liberté. Avec un entrain absolument Stupéfiant. Infatigable. Elle semblait heureuse. Les poules peuvent-elles être heureuses? Le lendemain, le voisin m’a demandé si j’avais des nouvelles de sa jolie poule rousse disparue. J’ai fait l’innocent. Un renard avait dû l’avoir, un chien ou bien un voisin bien content de manger du poulet un autre jour que le dimanche. J’ai pensé que, si j’étais Daudet ou La Fontaine, j’aurais pu en faire une fable sur les dangers de la liberté.

Mais je me suis ravisé. C’était une idée totalement ringarde. Non, ce qu’il faudrait, c’est faire une loi pour la protection des poules qui leur interdise de s’échapper.

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