mardi 31 mars 2009

A la revoyure

Y’a pas à tortiller, y’a des absents qui vous manquent plus que d’autres. Je sais, mon papa, ma maman, vous vous dites. Mes enfants, ce serait pas de bol. Y’en a qui s’en vont. Ceux-là, vous pensez. C’est pas exactement ce que je veux dire. C’est autre chose que des liens de sang et d‘amour. Des qui vous manqueront pour des questions d’image, de phantasme, de ce qu’on s’était imaginé d’eux, de ce que leur présence au monde signifiait de possible, de rêve non éteint, d’apport d’air, de route à faire, de futur imaginable, de lointain, de perspective. Ceux-là vous manquent vraiment, comme si, avec eux, s’en allait la part de vous qui est encore capable de se réveiller demain matin, de recommencer. La plus grande surprise, quand ils s’en vont, est-ce que ça serait pas qu’il reste encore des rêves à perdre?

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