mercredi 18 novembre 2009

Animus, anima.

Je n’ai pas tout suivi mais il semble que la considération que nous avons pour les animaux subisse en ce moment une évolution assez remarquable. Pour aller vite, disons que la frontière que nous avons longtemps établie entre l’Homme et le reste du genre animal serait en train de se déliter doucement mais sûrement. Il ne s’agit plus d’anthropomorphisme, d’attribuer aux animaux des pensées qui seraient nôtres, mais bel et bien de démontrer, manifestement assez incontestablement, que nos amis à pattes sont tout autant capables que nous de souffrance, de stress, de sentiments, d’imagination, et même de compassion. Il se pourrait même que certains d’entre eux ressentent la terreur de la mort, voire qu’ils pratiquent des rites mortuaires, pour les plus “évolués”... Bref, la frontière très nette jusqu’ici admise entre eux et nous s’abolit. Son utilité principale était de nous permettre de les considérer comme de la chair à steack.... Il faut bien bouffer. La perspective envisageable à ces théories récentes serait donc que nous cessions un jour ou l’autre de les consommer mais, surtout, de les élever dans cet unique but et dans des conditions de vie déplorables. Nous ne pouvons que nous en réjouir... Mais je ne désespère jamais du genre humain, comme vous savez. Et ce que j’entrevois comme conséquence ultime, ce pourrait bien être, si les animaux finissent par être reconnus comme nos égaux devant la vie, non pas que nous cessions de les consommer mais que nous nous mettions, puisqu’alors toute vie aurait même valeur, à consommer des humains.