lundi 12 octobre 2009

200 ème jour: je râle toujours

Scrupules, dignité, mots désuets. Vous savez, ramener le portefeuille trouvé, ne pas prendre ce qui traîne, ne pas voler parce que ce n’est pas correct. Ce genre de niaiseries. Maintenant, on considère ça comme des niaiseries. Longtemps, j’ai été élu municipal et j’ai donné mon temps pour la gestion de la ville, sans en tirer jamais aucun avantage. On ne pique pas dans la caisse. N’importe quelle caisse. Nous étions quelques uns dans le même cas. Vous voyez, d’honnêtes Hommes, dignes, comme on dit. Dans le même temps, j’étais écrivain. Jamais je n’aurais utilisé mes accointances, les lieux culturels de ma cité, pour la promotion de mes livres. Pas de mélange des genres. Ne pas profiter de ma situation d’élu pour vendre du papier. C’était pour moi naturel. Répandu, certes non. Mais naturel. Je suis bien bête. Des événements récents m’ont démontré que je ne suis qu’un idiot de village. Les scrupules que j’ai montrés, d’autres ne s’en encombrent guère et ma désillusion tient avant tout à la qualité des personnes aujourd’hui prises la main dans le sac, à la qualité humaine que j’avais crue leur, à leur absolu manque de dignité réelle. Les promesses n’engagent décidément que ceux qui les écoutent.

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