mardi 13 octobre 2009

Vert espérance

Les prévisions pessimistes de tous ceux qui nous avertissent sur l’avenir de la planète ont quelque chose de l’esprit chrétien. Ne serait-ce que la référence à l’apocalypse. Ce qui est le plus patent, c’est le terme même d’avenir pour la planète. Pour cette planète, la Terre, cinq milliards d’années, l’existence de l’espèce humaine, deux cents mille, ne représente que 0,004% de sa vie. L’existence de la vie à sa surface, assez mal connue, ne navigue guère au delà du ridicule. Ainsi, il est évident que ce n’est pas la planète qu’il est proposé de sauver mais bel et bien la vie et, particulièrement, sa forme humaine, ce dont l’univers n’a absolument rien à faire, pas plus que de l’existence ou non de notre étoile.... Pour le temps universel, la vie terrestre n’est qu’un avatar, une péripétie, rien.... , le soleil, une poussière. Ce débat est évidemment humano-centré, ce qui est l’indice de la persistance d’une foi absolument hors de propos: notre centralité dans l’existence de l’univers. Au fond, nous ne sommes pas vraiment sortis du débat proposé par Copernic et Galilée, d’un univers centré ou non sur la Terre. Nous sommes les versions modernes de l’obscurantisme de demain.. D’après demain, peut-être. Les soubresauts actuels me donnent à penser que nous ne sommes pas sortis de l’auberge.

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