jeudi 11 juin 2009

100 ème message.. Champagne... Aujourd'hui, cest: tabou

A propos de nombreux débats, celui sur la laïcité en particulier, on entend souvent dire que les convictions religieuses seraient respectables, que ce serait blasphème, c’est ce qu’ils disent, aux mieux interdit, que de critiquer la religion. Je vous l’avoue, là, je me gratte la barbe. Pourquoi? Si vous avez en face de vous un communiste, un maoïste, un fasciste, selon que vous soyez de gauche ou de droite, vous ne vous gênez pas pour lui dire que ce qu’il pense est critiquable. Que ses convictions sont, en elles-mêmes, discutables. Pourquoi pas la religion? Qu’est-ce que la croyance en un dieu si ce n’est une conviction? Et pourquoi n’aurions-nous pas le droit de la remettre en cause au même titre que d’autres convictions? Personne ne prend de gants, d’ailleurs, pour critiquer les convictions des musulmans intégristes, les Talibans, par exemple. De ce côté-ci du monde, ce que l’on considère comme un espace inviolable, c’est la croyance en le dieu des chrétiens. Rien que ça, ça devrait mettre la puce à l’oreille. La confusion, c’est de ça qu’il s’agit, tient au droit de croire ce que l’on veut. Et je ne songe pas un instant à interdire à quiconque de croire. Même à des âneries surannées. Pour autant, on ne peut exiger de moi de respecter ces âneries. Les convictions sont des convictions, les miennes sont les miennes. Je revendique le droit de dire que celles des autres sont des âneries. Personne ne se gêne, d’ailleurs, pour qualifier les miennes. Je suis navré. La religion, ce n’est pas en soi respectable. Tout peut en être dit. Nous devrions pouvoir, tout au moins, en dire ce que nous voulons, y compris des âneries. Et ce n’est pas parce que le sujet touche un point essentiel de l’équilibre mental d’une majorité de gens qu’on doit pour autant le considérer comme intouchable. Cela porte un nom: tabou.

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