mercredi 17 juin 2009

Histoire....

Pauvre Marie Antoinette.... Vous vous rendez compte, l’épreuve incroyable que fut la vie de cette femme? Au cas où vous ne l’auriez pas su, je vous ferais remarquer que beaucoup de gens font tout pour vous le rappeler en ce moment. La pauvre Reine de France a beaucoup souffert. Dans sa chair, durement atteinte, aussi bien que dans son esprit, que des bouchers sanguinaires se sont acharnés à torturer. Bon, c’était dans les années 80. 1780, hein... Pas les nôtres, bien sûr. En ce temps-là, la vie ne valait pas grand chose. Celle des gueux particulièrement. Les aristocrates et autres nobles avaient sur leurs terres droit de basse et haute justice que la Révolution Française, justement, abolira. Droit de justice, haute et basse, cela signifie le règne absolu de l’arbitraire. Si votre portrait déplaît, si votre femme tente le seigneur, si l’on vous surprend sur une terre privée, si vous ne vous écartez pas au passage du hobereau, si vous militez, publiez des pamphlets, à tous les coups, c’est, au minimum, le cachot, parfois la punition corporelle, souvent la mort. La vie ne vaut rien. Avec nos yeux d’aujourd’hui, évidemment, ces comportements sont jugés absolument indignes. Et c’est juste. Mais nous ne sommes plus au XVIII° siècle. Revoir l’histoire avec les yeux d’aujourd’hui est presque un anthropomorphisme, je n’exagère qu’à peine, c’est à dire attribuer à des êtres qui ne peuvent les avoir des idées qui sont les nôtres. C’est ridicule. Le sort peu enviable de Marie Antoinette ne faisait, en fait, que la ramener au rang d’être humain ordinaire, lui infliger ce que beaucoup de femmes de son temps subissaient quotidiennement et sans espoir d’amélioration à courte échéance. Le climat actuel autour de cette pauvre femme (n’allez pas me faire dire ce que je n’ai pas dit: ce qu’elle a subi aurait dû être évité... Que de bons sentiments, non?), le climat, donc, me paraît significatif. Un mélange de réhabilitation, de bons sentiments, de bling-bling, de respect pour le pouvoir,... En plus, dites-moi, franchement, que pourrait-on y changer?

Pendant ce temps-là, à notre époque, là, aujourd’hui, un enfant de moins de dix ans meurt toutes les trois secondes de la faim. Quinze depuis que vous avez commencé cette lecture. Les générations futures penseront certainement à en réhabiliter la mémoire. Et, bien entendu, nous n’y pouvons rien...

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