mardi 30 juin 2009

Couic....

Je me suis fait castrer. Eunuque, on dit. De préférence avec un sourire en coin. Ça fait sourire. J’ai fait ça pour des raisons de contraception. C’est mon tour d’assurer. La pilule, à longue échéance, vous savez bien. Pareil avec les stérilets, pas toujours confortables. Je me suis fait couper les canaux. Clac. En plus, je n’ai même pas pris la précaution de conserver des spermatozoïdes. C’est décidé, je ne me reproduirai plus. Sage décision, disent les amis. Tout seul, je suis déjà pas drôle. Autant limiter le nombre d’exemplaires. C’est un geste de compassion envers les autres. Pour moi, aucun problème. Mais, si l’on y pense, je viens de passer du côté des humains inutiles pour un tas de monde, tous ceux qui jugent que notre vie n’est utile qu’à la reproduction, les fervents croyants, par exemple. Pour tous ceux-là, je le crains, fort nombreux, je ne suis plus vraiment un semblable. Ne riez pas. Ce n’est pas si bien vu de se les faire couper. Je vous jure que ça fait encore bien rire dans les chaumières. A cause de l’inutilité subite, à cause aussi de la virilité, du sens que beaucoup de mes couillus congénères et, hélas, certaines femmes, attribuent encore à ce mot. Un sens absolument affligeant.

PS: gag: la première personne qui m'a reçu au début de ma démarche était une femme et portait le nom de Coïc. Personne avant moi ne lui avait fait remarquer que Coïc (prononcer couïc!), pour une urologue, c'était, d'abord, l'indice d'une personnalité probablement castratrice et que, justement, c'était le cas....

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire