dimanche 7 juin 2009

BIS...

Allez, je vous la refais.... D’abord parce que le message ci-dessous a été posté le 31/05/2009 vers minuit, avant la crash du vol AF 447, et avait été rédigé au moins deux jours avant. On confine, quand même, à la prémonition... Vous savez quoi faire de ce genre de coïncidence, à part sourire, vous? Ensuite parce que j’y prétends que la survie des passagers ne dépendrait que de la qualité de l’acier dont les nerfs du pilote sont faits. Dans un premier temps, il a bien semblé que, cette fois, fatalité, celui-ci devait tomber, nerfs d’acier ou pas.. Et puis, peu à peu, on en arrive à l’hypothèse d’une perturbation dans les instruments de mesure et d’une “mauvaise” interprétation de la part du pilote... Tiens!... Mais je ne me réjouis pas trop vite (se réjouir de ça, vraiment!...) . Il est évident qu’accuser le pilote, qui est mort, est bien plus aisé et, avant tout, bien plus rentable pour le constructeur et la compagnie d’aviation que de reconnaître que l’avion aurait pu avoir un défaut, de conception ou d’entretien... Je vous invite à relire néanmoins ce qui suit, écrit, donc, trois jours avant le drame....

Les avions modernes, particulièrement les Airbus, jouissent d’une qualité absolument exceptionnelle, rarement connue avant eux: ils sont autre chose qu’un fer à repasser volant. En clair, sans moteur, ils vous laissent l’opportunité de limiter les dégâts en cas d’atterrissage en catastrophe. Ce fait a été récemment démontré par un pilote, jugé héroïque, qui nous en a jeté un dans l’Hudson River, moteurs en croix, et a pu, ainsi, sauver la vie de tous ses passagers. Qu’est-ce qui fait, alors, que certains s’écrasent? Le mental du pilote, évidemment. Ce garçon est tout soudain dans une situation sidérante: il va mourir. Avec lui, plein de gens. Je vous parie que cette objection ne fait pas partie de ses préoccupations. IL va mourir. Par ce qu’on croit être un hasard, une coïncidence, certains vont, à ce moment, ignorer cette contingence et, par là, se mettre en capacité de la surmonter. D’autres vont être effectivement sidérés, annihilant, ainsi, toute chance de survie basée sur la raison. En poussant encore d’un cran le questionnement (que seraient-ce que les faits divers si ce n’est une opportunité de questionnement?) nous en arrivons à la question délicate: quelle différence peut-il bien y avoir entre un type qui, dans ces conditions, parvient à dépasser la contingence et un autre, pas moins instruit, pas moins malin, pas moins humain, qui, lui, va se planter parce que sidéré? Vous vous attendez à quoi? Que je réponde: parce qu’il est suprêmement intelligent? Vous avez raison, cette réponse est suffisante. Si le pilote a tout lu, tout compris, à ce moment-là, il va surmonter sa sidération. Un surhomme, au sens de qui vous devez savoir. Mais il y a une autre réponse. Si c’est un crétin, ça marche aussi. Par le simple fait qu’il ne voit pas le problème. Vous avez remarqué qu’en langue française, la locution “imbécile heureux” a toujours eu beaucoup d’importance? Votre choix est donc simple: soit vous choisissez d’ignorer, définitivement, votre sort final, soit, si vous commencez de l’envisager, vous n’avez d’autre possibilité que d’y réfléchir à fond. Jusqu’à la folie, qui vous sauvera, peut-être, quelque jour.

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