vendredi 25 septembre 2009

Nez de clown...

On dit souvent d’une chose décalée qu’elle est poétique. Pour le poète, c’est le monde tel qu’il va qui l’est. Les crises financières, les bombes atomiques, les massacres, les yachts, les Rolex, les quatre quatre, les i quelque chose, les ordinateurs, tout un tas de choses qui n’ont que peu à voir avec la réalité qui est sienne. Le genre de sentiment qu’inspire, en face d’une massue, l’idée que des Hommes, il y a cent mille ans, devaient se débrouiller avec ça pour assommer des mammouths. Tous nos joujoux ne sont rien d’autre que des massues modernes. A l’obsolescence condamnées. Mais que serait-ce, alors, cet univers qu’habite le poète? Celui où nous serions dépouillés de tout et où ne resterait que ce qui nous unit au passé, à l’avenir, l’éternel humain. Poétiques, c’est effectivement nous qui le sommes. Au bord du dérisoire, pas loin du ridicule.

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