jeudi 2 avril 2009

En coup de vent

Le vent fripon, disait Georges. Ce n’était pas le pont des Arts mais c’était le printemps. Votre robe était légère. Le vent bourrasquait par moments. La robe a suivi un violent courant ascendant. J’étais aux premières loges. Le moment fut charmant. Vraiment charmant. Jolies jambes, culotte tout à fait montrable, assez dentelée, transparente juste ce qu’il faut. Votre anatomie m’a sauté aux yeux. Une minute, quelques secondes, de celles qui donnent de l’épaisseur au temps. Des instants où l’on ne se demande plus pourquoi. Pourquoi je suis là, à quoi ça sert? Envolées les idées noires, avec le souffle et votre robe légère. Bien sûr, je sais bien. Si je les voyais dans un autre contexte, vos charmes seraient sûrement moins puissants. Vos jambes, votre pubis, je les trouverais certainement beaucoup moins séduisants. Je verrais les bourrelets, les vergetures, les amas, les imperfections. Le charme est tellement lié à l’instant. Le vent est retombé, le tissu avec. Nous sommes repartis vers nos pourquoi.

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