dimanche 19 avril 2009

Ronron

Chat, matou, mistigri, raminagrobis. Poil aux pattes, aux oreilles, au nez, partout, sauf aux yeux, qui ne riment à rien. Mythologiques chats de l’écrivain. Léautaud, Céline, couverts de greffiers. Le mien, rond à souhait, collant comme tout, me fout une paix royale quand j’écris. On raconte qu’il ne devrait pas me laisser aligner deux mots, se coller toujours entre me yeux et les lignes. Je t’en fous. Calé dans son canapé, grippeminaud. Pas même foutu d’attraper une souris. C’est pourtant pas ce qui manque alentour. Je ne sais pas vous, les quelques ceux qui ont décidé de gâcher leur vie en grattant du papier, si votre chat est conforme? Peut-être à cause de l’ordinateur. Les clics clacs du clavier, ça n’a pas le charme des scritch, scritch du stylo. A moderne rat de bibliothèque, moderne chat affalé. Ou bien alors, mon chat a compris que je ne suis pas véritablement écrivain, un médiocre, un qui ne vaut pas le déplacement.

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