samedi 25 avril 2009

Iceberg

Je ne sais pas si vous aimez le film Titanic. Moi, il me laisse pantois. Mon côté midinette? Je crains que non. L’histoire d’amour entre elle et lui me laisse froid. Sa mort tout autant. Ce qui souffle dans ce film, que l’histoire d’amour nous empêche presque de voir réellement, dont elle nous distrait, c’est autre chose. L’histoire d’un monstre technologique, d’un sommet de la réalisation humaine, d’un exceptionnel outil qui, inéluctablement, va passer par le fond, à cause d’une erreur humaine, d’un soi-disant imprévu, d’une chose qui, compte tenu du contexte était, finalement, inexorable. J’y vois, et je ne suis pas le seul à l’avoir vu, dans le fait divers, dès 1912, une allégorie de notre monde. Ce qui passe en dessous de ce film, qui me laisse immanquablement sans voix, chaque fois que je le regarde, c’est notre futilité, symbolisée par l’historie d’amour aveuglante, malgré le fait que notre monde court à sa perte aussi sûrement que ce bateau va vers son naufrage. Il faudrait être aveugle et sourd pour ne pas voir ni entendre que nous y allons tout droit.

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