dimanche 3 mai 2009

Le mâle

Restaurant, bord de mer, soleil, printemps. Mon paletot aussi semblait idéal. Voisins médiocres. Il est resté debout, en attendant qu’elle prenne place, vieille France, dérisoire, et elle, au lieu de s’en moquer, elle s’excuse de le faire attendre. On fait vraiment son malheur tout seul. Tout soudain, la grosse limousine allemande noire stoppe net, en crissant. Le conducteur, casquette, blond, hirsute, plutôt jeune, hurle des mots, vraisemblablement à l’adresse de gens attablés qu’il connaît. Il se gare vaguement, saute du véhicule et court les rejoindre. La patronne semble inquiète. C’est vrai que le client a l’air d’être un sacré client. Il s’assoit. A côté de lui, la table à côté, une jeune fille fait signe. La patronne la rejoint, cause, puis revient dans le restaurant en pestant: «l’addition. Ça n’a pas loupé, elle s’en va. Elle a raison. Moi, je m’en irais». La jeune fille s’est levée. Je ne l’avais pas vue avant. Robe légère, ni belle ni moche mais une poitrine obèse. Je n’y connais rien en taille mais, à vue de nez, comme ça, 110. Et tout dehors. Là, je comprends que le gugus en BM, en fait, il s’est arrêté pour se foutre à côté d’elle uniquement, attiré par la mamelle. Et, elle, elle choisit de s’en aller. On ne peut rien contre les cons. Ils finissent toujours par avoir raison. Elle paye, elle sort et, lui, rien qu’un instant après, se lève également. Elle n’est pas sortie d’affaire.

En France, en 2009, une jeune femme à grosse poitrine, critère absolument involontaire, ne peut vivre librement ses instants de loisir, un dimanche, au bord de la mer. Je suppose que ça n’étonne personne. Pays de merde!..... Il s’est mis à faire moche.

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