samedi 23 mai 2009

Scandale

Lars Von Trier nous fait un beau scandale. Modérons: cannois, le scandale! Vous vous rendez compte? Des scènes de sexe explicites? Avec Charlotte. J’ai même entendu quelqu’un la plaindre. Pauvre Charlotte, qu’est-elle allée faire là-dedans? C’est répugnant, il paraît. Dans le même temps, notre Jojo national éclate dans un film au titre prometteur: Vengeance. Évidemment, dans ce film, on voit à peu près trois morts chaque minute. Je crains, même si je n’en ai pas toujours l’air, le côté “donneur de leçon”. Mais là, vraiment, l’occasion est trop belle. Enfonçons un peu les portes ouvertes. Que peut-on faire de pire? Tuer, évidemment. De mieux? L’amour, sans aucun doute. Serait-ce d’une manière très “spéciale”, le critère étant que vous êtes ou non volontaire. Drôle de chose, quand même. C’est sous notre nez, là, on ne peut pas nier. Le puritanisme est vivace, sacrément vivace. Tellement encré en nous qu’on ne réagit même pas. Moi, désolé, mon avis, je ne nie pas, je préfère voir du cul que du meurtre. Depuis longtemps, je bassine mon entourage avec une petite rengaine: le cul est révolutionnaire!... Ça n’a peut-être jamais été aussi vrai. En plus, vengeance, franchement? Est-ce qu’on peut faire moins humain, moins intelligent, que la vengeance? Ça fait des siècles que philosophes et écrivains nous rebattent les oreilles avec le fait que, la justice, c’est à peu près ce qu’on a fait de mieux, nous autres, humains, une très importante raison de ne pas tout à fait désespérer de l’Homme. Parce qu’elle impose la distance d’avec le présumé coupable, cherche les raisons de son comportement, en fait autre chose qu’un monstre hideux, le ramène parmi les Hommes, impose un recul, par le temps, la délocalisation, les débats sur la loi... Des siècles. Dont l’aboutissement fut, en 1981, en France, l’abolition de la peine de mort. L’a... bo... li... tion... de la peine de mort. Avec la guillotine, un flingue, ce que vous voudrez. L’abolition... Le cinéma va-t-il réussir à annihiler tout ces efforts?

Tout à fait fortuitement, mais je suis assez peu enclin, je l’avoue, à considérer que quoi que ce soit puisse être fortuit, je tiens à rappeler que J. Hallyday est l’un des plus fervents soutiens de notre président actuel.

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